Abel Elimbi Lobe: «Comme je n’accepte pas la prorogation, le 14 octobre 2018, je vais démissionner du mandat de conseiller municipal et je ne serai pas conseiller municipal pendant ma prorogation»

Par Pierre Arnaud NTCHAPDA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 14-Jul-2018 - 13h17   14378                      
20
Abel Elimby Lobe Abel Elimby Lobe
Elu au sein de l’exécutif municipal de Douala 5ème en 2013, l’opposant refuse « de profiter des retombées de la mauvaise gouvernance ».

Abel Elimi Lobe ne veut pas rester conseiller municipal au-delà du 14 octobre 2018. Le politique élu sous la bannière du SDF (Social democratic front) en 2013 a annoncé jeudi 12 juillet 2018 son intention de ne pas profiter de la prorogation du mandat des élus municipaux que vient de décider le président de la République du Cameroun. « Le mandat des députés au Cameroun doit se terminer le 27 octobre 2018. Si on avait tenu les élections législatives et municipales en 2012, notre mandat serait terminé en 2017. Donc nous sommes dans une situation où pour moi, le président est responsable. Je n’accepte pas la prorogation. Comme je n’accepte pas la prorogation, le 14 octobre  2018, je vais démissionner du mandat de conseiller municipal et je ne serai pas conseiller municipal pendant la prorogation », a-t-il déclaré sur Radio Balafon.  

Le démissionnaire du SDF soutient qu’il n’est pas question qu’il profite de ce qu’il n’aime pas. « Je n’accepte pas de dire que le président ne gouverne pas bien et de profiter des retombées de la mauvaise gouvernance. Je ne toucherai aucune indemnité de session le 14 octobre 2018 je vais déposer ma démission auprès du maire qui n’aura qu’à la lire au conseil municipal et faire entériner cela conformément à la procédure légale par le ministre en charge des collectivités territoriales décentralisées ».

Le 11 juillet 2018, le président de la République du Cameroun Paul Biya a signé deux décrets qui promulguent des lois  votées par le parlement et qui prorogent d’un an le mandat des députés (à partir du 29 octobre 2018) et celui des conseillers municipaux (à partir du 14 octobre 2018). Le chef de l’Etat camerounais a dû reporter les élections législatives et municipales en raison des difficultés qu'auraient pu poser leur organisation.

Auteur:
Pierre Arnaud NTCHAPDA
 @t_b_d
Tweet
Facebook




Dans la même Rubrique