Affaire des 2000 tonnes de cacao refoulées: Fumée ou accident climatique?

Par GEORGES SEMEY | Ouest Littoral
Douala - 27-Jan-2013 - 08h30   49931                      
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Le Ministre du Commerce a opéré une sortie médiatique pour justifier le refoulement du cacao camerounais sur le marché international.
La nouvelle a fait les choux gras de la presse camerounaise il y'a quelques tours. 2000 tonnes de cacao de notre pays refoulés des ports européens pour mauvaise qualité. Notre cacao y aurait été acheminé avec une forte odeur de .... fumée. Selon toute vraisemblance ce sont les mauvaises conditions de séchage de la fève dans un des nombreux bassins que comporte notre pays qui est à l'origine de la catastrophe évaluée à plusieurs millions de F.CFA. Comment en est-on arrivé à ce petit scandale tant le label du cacao camerounais est côté sur le marché international, apprend-on du Ministre du Commerce? Le fait est inédit car il n'est pas officiellement chronique. Peut-on dire donc qu'il y'a eu négligence et par conséquent, faute dans le contrôle de qualité? Tout porte à le croire même si du côté du Ministère du Commerce, on minimise. L'embarras de Luc Magloire Mbarga Atangana Luc Magloire Mbarga Atangana s’est vu obligé de s'expliquer sur la question hier sur les antennes de l’office public. Le membre du gouvernement l'a qualifié d'accident climatique avec In fine trop de bruit pour rien! Selon lui, les experts ont décelés un choc thermique ayant atteint ces fèves vus la grande chaleur tropicale actuelle dans notre pays et le grand froid hivernal en cour en Europe. Magloire Mbarga Atangana n'a pas tari d'éloges en faveur de notre cacao qui à le croire, serait de couleur rouge brique et embellissent le chocolat et la pâtisserie. Maniant parfaitement les éloges, le Ministre du Commerce affirme de l'avis des experts, que notre fève est hautement riche en beurre et pour toutes ces raisons, sa valeur intrinsèque ne saurait être remise en cause. Le mea culpa du Ministre du Commerce Sauf que le membre du gouvernement même s'il reconnaît un réel problème de séchage et de conservation des fèves par nos producteurs, semble ne pas apercevoir l'impact négatif du désastre sur le label de qualité chèrement acquis, du cacao camerounais. Ni même les millions de F cfa envolés sur le goudron d'Ebebda, de Makénéné, d'Obala et de Tonga ou dans les fours de séchage mal entretenus de la région du Sud- ouest. Il y'a à n'en point douter des responsabilités à dégager dans l'un des maillons de la chaîne d'exportation qui n'aurait manifestement pas fonctionné.




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