Affaire des exécutions attribuées à l’armée camerounaise - Mathias Eric Owona Nguini: «J’ai eu un canal d’information qui m’a dit que ce n’est pas vrai…Voilà pourquoi je m’excuse. Quand on s’est trompé il faut s’excuser»

Par Pierre Arnaud NTCHAPDA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 14-Aug-2018 - 18h41   16668                      
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Mathias E. Owona Nguini B. Z.
Le politologue dénonce cependant une manœuvre visant à accabler le régime de Paul Biya.

Mathias Eric Owona Nguini fait son mea culpa. Après avoir nié le fait que ce sont des soldats camerounais que l’on voyait voir  exécuter deux femmes et leurs enfants, il a ait marche arrière après la publication du communiqué du ministre de la communication qui annonçait l’arrestation de 7 soldats suspects. « Quoi que l’on pense de cette affaire  cela veut dire qu’on a un Etat qui a la maturité lorsqu’il s’est trompé sur une situation de reculer. Maintenant, puisque je suis pris à partie comme d’autres personnes, comme le ministre Issa Tchiroma, comme le journaliste Sismondi Bitjocka. J’ai eu un canal d’information à qui j’ai demandé : « est-ce que c’est vrai ? »,  il m’a dit : « ce n’est pas vrai », j’ai dit : «  tu es sûr que ce n’est pas vrai ? Parce que moi, il me semble qu’il y a des éléments qui peuvent montrer que c’est vrai. Il m’a dit : « ce n’est pas vrai », j’ai dit : «  vérifie », il me dit : « j’ai vérifié ce n’est pas vrai ». Voilà pour quoi je m’excuse. Quand on s’est trompé il faut s’excuser, dire qu’on s’est trompé », a déclaré l’universitaire le 12 août 2018 au cours du programme dominical de Vision 4 « Club d’élites ».

Par la suite, le professeur Owona Nguini a demandé aux Camerounais de faire « très très attention ». Il s’est demandé pourquoi c’est maintenant que la vidéo sort et a poursuivi en indiquant qu’elle sort parce que le pays est dans un contexte électoral. Surtout, dit-il,  qu’elle « ne concerne pas n’importe quelle partie du Cameroun ». Pour lui, ceux qui font sortir cette vidéo veulent provoquer un effet sur le jeu électoral. Owona Nguni ajoute qu’elle sort « pour peser contre le pouvoir. Parce que c’est au pouvoir qu’on va attribuer la responsabilité d’être derrière  ces exactions même s’il y a la preuve qu’aucun ordre n’a été donné de tuer ces malheureuses personnes, ces femmes et ces enfants ».

Enfin le politologue fustige ceux qui accablent l’armée camerounaise qui à ses yeux fait montre de sacrifices pour assurer la sécurité du pays. « Il n’y a pas la guerre propre. Aucune guerre n’est propre. Surtout les guerres hybrides qui ont des éléments de guerre civile », déclare encore l’enseignant de l’université de Yaoundé II, exemples à l’appui.

 

                                                                                                  

 

 

 

Auteur:
Pierre Arnaud NTCHAPDA
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