Afrique Centrale - Filière bois: Les pays du bassin du Congo dont le Cameroun envisagent d’interdire l’exportation du bois brut dès janvier 2022

Par Frédéric NONOS | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 23-Sep-2020 - 11h36   2409                      
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Exploitation du bois au Cameroun Archives
Décision prise lors de la réunion des ministres en charge des Forêts, de l’Industrie et de l’Environnement d’Afrique Centrale le 18 septembre 2020.

A partir du 1er janvier 2022, les exportations du bois brut seront interdites dans les pays du bassin du Congo. La décision a été entérinée le 18 septembre dernier au cours d’une réunion par visioconférence des ministres en charge des Forêts, de l’Environnement et de l’Industrie des six pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).

Quatre pays (Tchad, Centrafrique, Congo et  Cameroun), n’avaient pas encore franchi ce cap. Le Gabon et la Guinée-équatoriale l’ayant déjà décidé respectivement en 2010 et 2019. La République démocratique du Congo (RDC) qui ne fait pas partie de la CEMAC, a déjà voté cette interdiction d’exporter les grumes en 2017.

Par cette décision, les sept pays du bassin du Congo veulent créer des zones économiques spéciales dotées d'avantages fiscaux, où serait transformé le bois afin de créer des emplois stables. Une vision dont l’objectif est d’accroître la part du secteur forestier dans le produit intérieur brut desdits Etats. Pour y parvenir, ces ministres ont validé la création du Comité régional d’industrialisation durable de la filière bois dans le bassin du Congo ainsi que le règlement portant développement des plantations forestières.

L’École supérieure internationale de l’agriculture et des métiers du bois, a été retenue comme institution universitaire sous-régionale chargée de la formation professionnelle aux métiers du bois. La commission de la CEMAC va élaborer une fiscalité forestière à  incorporer dans les législations nationales de ses Etats. Mais cela pourrait ne pas compenser la perte des taxes sur les exportations de grumes, principales sources de revenus, loin devant les taxes sur la superficie et les taxes d’abattage.

Des experts conseillent aux Etats de continuer d'exporter légalement des grumes pour certaines essences et de les vendre à des transformateurs à l’étranger. Quitte à imposer des quotas et de vendre les droits d'exportation aux enchères, au profit des Etats. Car, déplorent-ils, les exportations illégales du bois continuent malgré les interdictions prises par des Etats.

 

 

Auteur:
Frédéric NONOS
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