Le Président tchadien Idriss Déby et son homologue nigérien Mahamadou Issoufou étaient les hôtes d’Emmanuel Macron lundi au Palais de l’Élysée. Le Premier ministre libyen, Fayez Al- Sarraj, a également pris part à ce Sommet.
Ces trois dirigeants africains avaient face à eux, la chancelière allemande, Angela Merkel, la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini, le président du conseil italien Paolo Gentiloni, le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy. Tout ce beau monde était réuni afin de plancher sur le dossier souvent sujet de tensions de l’immigration.
Dans son édition en kiosque ce mardi 29 août 2017, Cameroon Tribune rappelle que les Européens ont lancé depuis plusieurs années des programmes d’aide dans les pays africains afin de décourager l’immigration. Mais jusqu’ici, l’efficacité de ces actions reste insuffisante.
Ces derniers temps, l’idée du président français Emmanuel Macron de créer des hotspots en Afrique, des centres d'enregistrement des demandeurs d'asile pour limiter les flux migratoires illégaux, les morts en méditerranées et les détentions inhumaines de migrants en Libye a même suscité la controverse.
«Nous sommes contre ce projet qui risque de créer un appel d'air. Des milliers de candidats à l'immigration viendront chez nous», a notamment déclaré, il y a quelques jours, Hissein Brahim Taha, le ministre tchadien des Affaires étrangères.
Les Africains réclament davantage de soutien. Dans l’entourage du président Issouffou, un responsable a ainsi laissé entendre que «la lutte contre l'immigration illégale se mène sur deux axes, le développement et le volet sécuritaire».
Le Président français semble avoir renoncé aux hotspots. Désormais on parle de «missions de protection». D’après la présidence française, «la philosophie est de travailler avec les pays de transit que sont le Niger et le Tchad pour les aider à mieux contrôler leur frontière avec la Libye et à lutter contre les réseaux de passeurs, et pour cela il faut un appui européen».