Afrique - Frontière Cameroun-Tchad: Une Organisation Non Gouvernementale interdite d’accès sur un site minier de Teubang

Par Lore E. SOUHE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 17-Oct-2016 - 14h10   51286                      
0
Frontière Cameroun-Tchad Archives
Elle souhaitait sensibiliser les populations sur les dangers de l’uranium le week-end dernier à Teubang, village situé à la frontière du Cameroun et du Tchad.

Le samedi 15 octobre 2016, la Cellule de veille et de Protection des victimes des activités minières (CELPRO), organisation de la société civile basée à Biou, par Figuil, a pris l’initiative d’organiser un atelier d’échanges avec les populations sur les questions environnementales et uranifères.  Et la cible de cette campagne était les populations de la localité de Teubang, située entre le Tchad et le Cameroun et qui regorge d’un important gisement d’uranium.

Malheureusement, cet organisme n’a pas pu mener à bien la mission qu’elle s’est assignée, à savoir, entre autres, renseigner les populations sur les risques auxquelles elles sont exposées en cas d’exploitation de l’uranium. Et pour cause, le  président de la CELPRO va se voir apposer un refus catégorique de l’autorité administrative qui ne souhaite plus voir un Camerounais qui s’intéresse à la question de l’uranium dans ce village, indique le bihebdomadaire L’œil du Sahel du lundi 17 octobre 2016.  La raison alors évoquée par le Sous-préfet de Léré étant que la localité de Teubang, bien que revendiquée par le Cameroun, est encore sous l’autorité du Tchad et dépend du Département de Léré.  

Pourtant, «notre problème n’est pas de savoir à qui appartient cet uranium, mais de prévenir les populations sur les risques qu’elles encourent, qu’elles soient tchadiennes ou camerounaises», soutient Norbert Bouba, coordonnateur de la CELPRO. C’est finalement à Djabe-Biou, dernier village avant Teubang du côté du Cameroun, situé à cinq kilomètres du site de l’uranium, que l’atelier de sensibilisation va se tenir, devant une centaine de personnes.

À ce qu’il paraît, cette querelle ne date pas d’aujourd’hui. Il y a sept ans, notamment en 2009, une querelle similaire était au cœur des débats entre le Cameroun et le Tchad, à Maroua.  

Auteur:
Lore E. SOUHE
 @loresouheCIN
Tweet
Facebook




Dans la même Rubrique