Afrique - Kenya: La nouvelle présidentielle se tient ce jeudi 26 Octobre 2017 sous hautes tensions

Par Frédéric NONOS | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 26-Oct-2017 - 11h53   7540                      
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Alors que l’opposant Raila Odinga prône le boycott avec des manifestations dans le pays, le président sortant, Uhuru Kenyatta, appelle à « faire prévaloir la paix ».

Après l'annulation spectaculaire du scrutin du 8 août dernier par la Cour suprême,  la nouvelle présidentielle se tient ce jeudi 26 octobre 2017. Ainsi en a décidé la Commission électorale indépendante (IEBC). En dépit d’une pétition de citoyens inquiets demandant à l’IEBC de ne pas organiser un nouveau scrutin, la Cour suprême n’a pas pu obtenir le quorum requis pour statuer sur leurs revendications.

Boycottée par le leader du parti d’opposition la Super alliance nationale (NASA), Raila Odinga depuis près de deux semaines, le président sortant, Uhuru Kenyatta est quasiment assuré de rempiler après sa victoire controversée en 2007. Bien que Raila Odinga, se soit retiré, son nom figurera sur les bulletins de vote, a déclaré le président de l’IEBC. Mais le plus inquiétant est le déroulement de ce scrutin.

En effet, le climat politique demeure tendu au Kenya depuis l’annonce du boycott de Raila Odinga. Le leader de la NASA s’est retiré de la course exprimant des doutes quant à l’équité du scrutin. Hier Mercredi, des affrontements ont éclaté entre partisans de l’opposition et des policiers anti-émeutes dans la ville de Kisumu, dans l’ouest du pays, alors qu’un calme instable plane sur la capitale Nairobi où Odinga organise plusieurs manifestations réitérant son appel au boycott. Ses partisans déclarent qu’ils répondront à l’appel au boycott de leur leader et qu’ils organiseront plutôt des manifestations sporadiques à travers le pays.

Le président de la Commission électorale, Wafula Chebukati, a appelé au calme invitant la population à exercer son droit civique en votant ce jeudi. De son côté, Uhuru Kenyatta a dit qu’il était temps d’arrêter d’être dans la politique, dans l’incertitude, et qu’après cette élection, tout le monde devait travailler ensemble pour rattraper le temps perdu. Le chef de l’Etat a ajouté qu’il ne laisserait pas l’anarchie s’installer, que ceux qui n’étaient pas d’accord avec ce scrutin devaient rester dans le cadre de la loi et qu’il protégerait les Kényans. Quant au corps diplomatique présent à Nairobi, il a également exprimé son inquiétude. Quinze ambassadeurs (américain, canadien, australien et européens) ont signé mercredi soir un communiqué commun appelant les Kényans au calme et au rejet de la violence.

 

Auteur:
Frédéric NONOS
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