Afrique - RDC: Au moins 17 morts dans des violences à Kinshasa

Par Peter KUM | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 20-Sep-2016 - 10h35   49677                      
2
Manifestation en RDC Radio Okapi
Les manifestants exigent le départ du Président Joseph Kabila.

Des échauffourées au Congo le 19 septembre 2016 ont fait plusieurs morts dans la capitale Kinshasa. Le Ministre de l’Intérieur, Evariste Boshab, a annoncé que les violences qui ont secoué Kinshasa suite à la manifestation de l’opposition ont fait «17 morts, dont 3 policiers et 14 civils ainsi que des dégâts matériels importants,» relève la radio congolaise, Okapi. Le Ministre congolais a dénoncé «un mouvement insurrectionnel qui s’est soldé par un échec».

«Alors que nous nous attendions à une manifestation organisée par les partis politiques et associations qui se réclament de l’opposition politique, ce sont des cocktails Molotov, armes à feu, barricades, qui ont accueilli les agents de l’ordre», a déclaré le Ministre lundi soir devant la presse.

En plus du bilan humain, Evariste Boshab a également fait état de plusieurs dégâts matériels enregistrés, citant notamment des sièges de partis vandalisés et des centres médicaux mis à sac.

L’opposant Joseph Olengankoy, l’un des organisateurs de la marche, évoque un bilan plus lourd. «Selon lui, vingt-cinq personnes sont mortes au cours de la manifestation».

Le porte-parole du Gouvernement congolais, Lambert Mende, a annoncé l’annulation du meeting de l’opposition qui devait avoir lieu lundi. «Nous avons estimé que la manifestation n’avait plus le caractère d’une manifestation. Il fallait tout simplement l’annuler et la disperser. C’est ce que la police est occupée à faire pour l’instant», a fait savoir Lambert Mende à la radio congolaise.

Les principaux partis d'opposition avaient appelé à manifester dans tout le Congo lundi pour signifier à Joseph Kabila son  préavis  et exiger la convocation de la présidentielle. Dans un communiqué de presse, la France à travers son ministère des Affaires étrangères regrette que le corps électoral n’ait «pas été convoqué dans les délais constitutionnels» et appelle à «accélérer la préparation transparente de l'élection présidentielle».

Auteur:
Peter KUM
 @mafanypet
Tweet
Facebook




Dans la même Rubrique