Joseph Kabila Archives
Dirigé par Sindika Dokolo, gendre de son homologue angolais Eduardo dos Santos, le mouvement “Les Congolais debout”, qui vient de voir le jour vise l’alternance en République démocratique du Congo cette année 2017.
Condamné à un an de prison par contumace pour fraude immobilière par un tribunal de paix de Kinshasa en mai dernier, Sindika Dokolo n’a pas fini de faire parler de lui, bien au contraire. L’homme d’affaires congolais et collectionneur d’art qui se montre de plus en plus critique envers le pouvoir, vient de mettre sur pied un mouvement citoyen dit non-violent. Il ambitionne de “conscientiser les Congolais” et de conduire à une alternance en 2017.
Pour permettre l’adhésion d’un maximum de congolais, plusieurs plateformes sociales ont été mises en place, dont un site internet. De quoi densifier certainement la pression autour de Joseph Kabila, car il s’agit là de la naissance d’un autre mouvement destiné à le déloger.
Tout comme la Lucha donc, ou encore Filimbi, le mouvement “Les Congolais debout” entend mobiliser les citoyens par des manifestations pacifiques et sit-in pour que d’ici la fin de l’année, comme le prévoit un accord entre opposition et majorité présidentielle, le président Kabila quitte la présidence. Lui dont le mandat a expiré depuis décembre 2016
Époux d’Isabel dos Santos, la fille du président congolais Eduardo dos Santos, Sindika Dokolo ne cache pas son hostilité au régime de Kinshasa. Sur son compte twitter, l’homme d’affaires multiplie les critiques contre le pouvoir congolais, mentionnant par exemple : « Pour Joseph Kabila et ses cowboys, l'instabilité est un projet de société. État d'urgence + instabilité = plus d'élections et plus de démocratie »
La création de ce nouveau mouvement citoyen, est déjà vivement saluée. Notamment par Moïse Katumbi « C'est notre devoir à tous de nous lever pour sauver notre patrie! » a déclaré l’opposant congolais sur son compte twitter. Comme Sindika Dokolo, Moïse Katumbi également homme d’affaires, a été condamné en juin 2016 à trois ans de prison pour spoliation de bien immobilier, alors même qu’il avait annoncé quelques mois plus tôt, sa candidature à la future présidentielle. Sous la menace d’une peine de prison, l’opposant Katumbi se trouve depuis plus d’un an en exil.
Iris Bitjoka
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