Arts martiaux : Le Doukwan, l’art martial fondé par le Camerounais Richard Zoé Priso poursuit sa vulgarisation

Par Pierre Arnaud NTCHAPDA | Cameroon-Info.Net
DOUALA - 17-Aug-2017 - 12h20   9550                      
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Me Zoe Priso Zoe Priso
La discipline a été reconnue et homologuée en 2007 par l’Académie d’arts martiaux de Floride. Depuis elle ne cesse de recruter de nouveaux pratiquants.

Le Doukwan une discipline qui n’est pas très connue au Cameroun mais qui pourtant doit son existence à l’un des enfants de ce pays, Me Richard Zoé Priso. Elle a été reconnue et homologuée en Juin 2007 par l’Académie des arts martiaux de Miami en Floride (Etats-Unis). Soit 5 ans après qu’elle ait été créée par ce spécialiste de kung-fu, karaté et self-defense. « L’académie des arts martiaux de Floride avait ouvert un casting qui consistait  à recenser les nouveaux styles de combats. J’ai donc postulé en envoyant les images que l’on me demandait. Le Doukwan a été retenu avec deux autres parmi 120 styles  proposés par le grand maître de cette académie qui est un Japonais et est ceinture noire 10ème dan, Maître Suzuki. Il m’a  appelé personnellement. Il m’a demandé : « vous êtes de quelle nationalité ? » j’ai répondu : « le Cameroun ».  Il a demandé : « mais le Cameroun c’est où ? Je lui ai répondu que c’est en Afrique. Il a demandé : vous faites les  arts martiaux là-bas ? » Je lui ai dit « oui » et lui a continué : «  vous êtes formidable. Je n’arrête pas de regarder les images des techniques de combats que vous avez envoyées », se souvient Richard Zoé Priso, la quarantaine entamée.

Il explique que le Doukwan est un mélange, une expérimentation de toutes les écoles qu’il a connues. Cette « œuvre divine » regroupe la boxe anglaise, le karaté-shotokan,  le kung-fu et la self-defense auxquels s’ajoute le combat de rue. « J’ai jeté un regard sur l’ensemble des disciplines des arts martiaux, j’ai relevé tout ce qui était positif et souligné tout ce qu’il y avait également comme point négatif. C’est-à-dire des éléments qui ne leur permettaient pas d’atteindre les objectifs voulus du fait des changements de styles et modes de combats qui font que les être humains deviennent de plus en plus ce qu’ils sont devenus.  Le Doukwan est donc le mélange de toutes ces disciplines. Cet art martial se distingue des autres disciplines par son style  de combat et une science de vie », nous explique le fondateur.

Sur le plan étymologique, Doukwan signifie « l’art martial de Doumbè de Kwanè. « Doumbè » qui est le nom original de Me Priso et « Kwanè » qui est son village Bonakwanè situé dans le canton Akwa (arrondissement de Douala 1er). En gros Doukwan signifie « la philosophie de Doumbè de Kwanè ».

10 ans après sa reconnaissance à l’international le Doukwan cherche sa voie. D’abord au terroir où plusieurs établissements scolaires de la ville de Douala (collège Alfred Saker, le lycée de Bonamoussadi, le lycée de Deido, le Collège des Lauréats) ou dans la capitale Yaoundé l’ont adopté. A l’étranger des disciples formés par Me Zoé Priso le vulgarisent en France, en Allemagne, en Angleterre. Lui-même se rend de temps en temps en Europe pour diriger des stages.

Pour l’instant, le Doukwan est une discipline affinitaire intégrée dans les fédérations de karaté et de kung-fu wushu. A la Fédération camerounaise de karaté et disciplines affinitaires tout un bureau a été créé pour lui dans le département des disciplines assimilées. Au niveau des instances internationales Me Richard Zoé Priso n’attend plus que de recevoir leur cahier de charges pour sa discipline.

 

Auteur:
Pierre Arnaud NTCHAPDA
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