Ballon d’Or CAF : Vincent Aboubakar dans la peau du grand favori

Par Wiliam TCHANGO | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 18-Dec-2017 - 13h11   6577                      
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L'attaquant camerounais du FC Porto a connu une année 2017 époustouflante. Vainqueur de la CAN 2017 avec les Lions Indomptables, il a également terminé champion de Turquie avec le Besiktas et connait un début de saison plus qu'étincelant avec le FC Porto.

En 23 rencontres déjà disputées cette saison sous les couleurs du FC Porto, Vincent Aboubakar a inscrit 21 buts (12 buts en 14 matches de championnat, 5 buts en 5 matches de Ligue des Champions et 4 buts en 4 matches de coupe).   Dans l’histoire du FC Porto, aucun joueur n’avait fait mieux jusque-là en 23 matches. Il bat ainsi le record du brésilien Jardel qui avait réussi l’exploit d’inscrire 21 buts en 29 matches en 1999.  

Inarrêtable depuis le début de la saison, le joueur devrait davantage bonifier ces chiffres qui font actuellement de lui, un des plus redoutables buteurs sur le continent européen, derrière Edinson Cavani du Paris Saint Germain(18 buts en championnat et six en Ligue des champions) et devant Lionel Messi du FC Barcelone (14 buts en championnat et 3 en Champion’s League).

Avant de retourner au FC Porto, il a connu une saison 2016-2017  tout aussi remarquable sous les couleurs du Besiktas avec lequel il a remporté le championnat turc (12 buts en championnat, 3 en Champions League et 3 en Europa League). Statistiques  suffisamment convaincantes pour amener les dirigeants du club portugais qui l’avaient cédé en prêt, à le ramener à la maison.

En sélection, il ne serait pas exagéré d'affirmer que le Cameroun lui doit son cinquième trophée en Coupe d'Afrique des Nations décroché au Gabon au début de l'année. Grâce à un but venu d’ailleurs en finale  face à l’Egypte, Aboubakar a permis aux Lions de prendre le dessus sur les pharaons à deux minutes de la fin du match (88e). Un enchaînement poitrine-sombrero-volée qui a fait le tour du monde et qui a davantage démontré l’étendue du talent de l’ancien joueur de Coton Sport de Garoua.

Briser le signe indien

Ces performances remarquables aussi bien sur le plan collectif que sur le plan individuel sont de nature à faire frémir tous ses principaux concurrents dans la course au titre de Ballon d'or africain dont le vainqueur sera connu le 4 janvier 2018 à Acrra, capitale du Ghana. Notamment l’égyptien Mohamed Salah (Liverpool), le sénégalais Sadio Mane (Liverpool) ou le gabonais Pierre Emerick Aubameyang (Dortmund). Contrairement à Aboubakar qui s’est offert deux importants titres en 2017 (Championnat turc et CAN), ses adversaires ont pour la plupart connu une saison blanche (à l'exception d'Aubameyang cependant très transparent avec le Gabon) aussi bien sur le plan collectif que sur le plan individuel.

Depuis le quatrième et dernier sacre de Samuel Eto’o il y a sept ans, le Cameroun n’a plus produit de ballon d’or africain. Maintes fois représentés dans la short-liste des probables vainqueurs, les Lions Indomptables sont généralement largués dès les premiers tris. Cette année, Aboubakar a toutes les chances de surclasser ses dix derniers concurrents et ainsi briser le signe indien. Conscient de ses bonnes performances en 2017, une victoire le 4 janvier 2018  à Accra serait tout sauf une surprise pour le joueur.

« Je ne sais pas quels critères sont retenus, mais en 2017 je suis champion d’Afrique, champion de Turquie  et là je suis sur un bon début de saison à Porto. Joueur africain de l’année, ça ne m’obsède pas, mais je l’ai dans un petit coin de la tête. Tout footballeur ambitieux aime gagner les trophées, individuels et collectifs, mais il ne faut pas forcer les choses, il faut jouer de manière naturelle et ça va arriver. » Indiquait-il au début du mois de décembre dans une interview accordée aux confrères de l'AFP. 

  

Auteur:
Wiliam TCHANGO
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