Barreau du Cameroun - Me Jackson Ngnie Kamga: «L’avocature n’est pas un lieu de résorption du chômage au Cameroun»

Par Josiane Rose NDANGUE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 24-Apr-2018 - 19h17   7764                      
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Me Jackson Ngnié Kamga Archives
Le bâtonnier affirme qu’il y aura de nombreux changements dans les prochains jours. Il faudra avoir du mérite pour être avocat.

Il y a encore quelques jours l’ordre des avocats du Cameroun a connu des contestations relatives à la publication des derniers résultats de l’examen du Certificat d’aptitude à la profession d’avocat (CAPA). D’après le quotidien Mutations du 24 avril 2018 il y a eu 867 candidats stagiaires recalés contre un peu moins de 474 admis à l’examen de fin de stage session de février 2018. Ce fait à en croire notre confrère a fait planer un mauvais vent sur la cérémonie de rentrée solennelle du barreau.

Tous les avocats stagiaires n’ont pas pris part à ladite cérémonie. Interrogé sur ce point par notre confrère, le bâtonnier Me Jackson Ngnie Kamga déclare «vous conviendrez avec moi que s’ils sont encore en stage, c’est bien parce qu’ils ne connaissent pas encore ou n’en savent que très peu de choses. Je ne partage pas en conséquence votre idée selon laquelle ils l’auraient boycottée dans la mesure où même ceux de leurs aînés qui n’ont pas connu cette pratique depuis 36 ans la découvraient également. Une rentrée solennelle ne peut se boycotter par un avocat qui sait ce qu’elle représente dans son statut».

Revenant sur la situation des avocats stagiaires recalés, Me Jackson Ngnie Kamga déclare «je leur ai demandé de préparer sérieusement la deuxième session (les textes en prévoient trois) de l’examen de fin de stage qui sera organisée en février 2019. La sélection sera encore au rendez-vous et probablement avec beaucoup plus de rigueur. Nous reprendrons avec la conférence de stage aussitôt que les nouveaux avocats auront prêté serment. En outre il n’y aucun malaise au sein de l’ordre. L’ordre a des organes qui fonctionnent parfaitement».

Sur les changements qui vont se faire au sein du barreau, le bâtonnier affirme «les mauvaises habitudes qui s’étaient installées dans l’exercice de la profession vont progressivement, mais fatalement disparaître. Revenir aux fondamentaux ne devrait poser aucun problème pour ceux qui savent ce qu’ils font dans la maison. Pour les autres les temps à venir s’annoncent orageux. Je crains que certains membres de la profession ne soient pas tout à fait conscients de la profondeur des transformations en cours. Je réitère qu’être avocat devra se mériter. L’avocature n’est pas une charge héréditaire, ni un lieu de résorption du chômage au Cameroun».   

 

 

Auteur:
Josiane Rose NDANGUE
 @ljndangueCIN
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