C’est sous un climat de peur et de suspicion, à en juger par les dispositions sécuritaires particulières prises ça et là à travers le pays, qu’a été célébrée la 46è édition de la Fête nationale de l’Unité, le 20 mai 2018 au Cameroun. Dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest par exemple, des postes de sécurité, notamment des commissariats ont été attaqués, à l’instar de celui de Muyuka où deux policiers ont trouvé la mort.

Quelques sécessionnistes ont même été tués par des éléments des forces de défense dans certaines localités de ces deux régions, à l’instar de Batibo, Widikum, entre autres.

 Des enlèvements de personnes ont eu lieu, notamment celui du maire de Bangem dans le Nord-Ouest. D’autres sources évoquent également une tentative d’enlèvement du sous-préfet de l’arrondissement de Tombel, dans la région du Sud-Ouest.

Des militaires ont par ailleurs été tués, notamment dans la localité d’Ekona, région du Sud-Ouest.

 Par peur de représailles, très peu d’établissements scolaires ont pris part au défilé civil de ce 20 mai 2018 dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest pays.

Dans les régions septentrionales, des mesures sécuritaires particulières ont instituées à l’effet de contrecarrer toute velléité offensive de la part des membres de la secte Boko Haram.

Les frontières nationales étaient sous haute surveillance. Sur les axes routiers, des contrôles systématiques des voyageurs par les éléments de la gendarmerie nationale ont été instaurés. C’est en somme le climat général qui a prévalu et marqué la célébration de cette édition 2018 de la Fête nationale de l’Unité sur la quasi totalité du triangle national.