Cameroun - A l’étranger: Une jeune camerounaise bientôt expulsée du Canada pour avoir fait un travail pour étudiant après la fin de ses études

Par Fred BIHINA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 18-Jan-2020 - 12h58   17372                      
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Rose Eva archives
Rose Eva a enfreint la loi canadienne et devrait être rapatriée prochainement.

Rose Eva, une jeune camerounaise âgée de 23 ans, sera prochainement expulsée du Canada pour avoir continué de faire un travail pour étudiant après ses études.

«C’est en 2017 qu’elle est arrivée au Québec pour suivre une formation en programmation informatique à l’Institut Teccart à Montréal. En arrivant au Canada, elle avait déjà obtenu une maîtrise en finance à l’Université de Yaoundé au Cameroun», informe le magazine panafricain Afrikmag.

Parallèlement à sa formation, elle travaillait à temps partiel dans une boutique de vêtements.

«La jeune femme a réussi à prendre de l’avance pour compléter son programme avant les autres étudiants. Et le 17 septembre (2019, NDLR), soit trois mois plus tôt que prévu, elle a obtenu son diplôme», précise notre confrère.

Mais, elle a continué de faire le travail pour étudiant, ce que condamne la loi canadienne. Lorsqu’elle se présente le 28 décembre 2019, au service des douanes de Lacolle afin de demander le statut de résidente permanente, elle est interrogée sur ce qu’elle faisait après la fin de ses études. La camerounaise répond honnêtement. Et c’est là, le début de ses ennuis.

«Mon rêve s’écroule. Tout cela, parce que je ne savais pas que, si je terminais mes études quelques semaines plus rapidement que les autres, je n’avais plus le droit de travailler à temps partiel. Je croyais que je pouvais travailler à temps partiel jusqu’à la fin de mon visa», déclare la jeune Eva.

Cheick Fall, avocat spécialisé en immigration, a expliqué à Afrikmag que  la loi n’est pas toujours simple à comprendre. «Elle ne pouvait pas le savoir. Elle n’est pas juriste. Elle a fait sa demande seule pour venir au Canada. Aucun avocat ne lui a expliqué les subtilités de la loi», dit-il.

Si elle n’arrive pas à obtenir de sursis, elle devra quitter le Canada le 27 janvier et elle ne sera pas autorisée à revenir avant une année à titre de touriste, explique notre confrère.

Fred BIHINA

Auteur:
Fred BIHINA
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