Dans le cadre du projet ARDF du Fonds pour la démocratie régionale pour l’Afrique, l’association Mboscuda annonce l’établissement de 600 actes de naissances aux enfants scolarisés au sein de la communauté Mbororo, dans la région de l’Adamaoua. D’après le quotidien national bilingue Cameroon Tribune en kiosque ce 12 janvier 2021, «cette initiative va concerner les communes de Ngaoundéré, Meiganga, Ngaoundal et Djohong».
Le journal annonce que tout au long de l’année2021, 40 agents de collecte des données vont sillonner ces communes dans la région de l’Adamaoua. Ainsi, «en prélude à la descente sur le terrain de ces agents de collecte des données, un atelier de deux jours s’est tenu à Ngaoundéré il y a quelques jours. Au cours de cette rencontre, il s’est agi de les former et de recenser les obstacles liés à l’établissement des actes de naissances dans la région de l’Adamaoua», peut-on lire.
Cette initiative est encouragée par le rapport récent de l’UNICEF qui affirme qu’environ «42% des naissances dans les zones rurales du Cameroun ne sont pas enregistrées. Et ce fort taux de pourcentage reste particulièrement élevé au sein de la communauté Mbororo où moins de 10% de naissances sont enregistrées», note notre confrère.
Pourtant, les personnes sans acte de naissance sont confrontées à de nombreuses difficultés, notamment pour ce qui est de la scolarisation, ou encore de l’obtention des documents clés à l’âge adulte.
Pour le président régional de Mboscuda, Alhadji Ousmanou Biri, «de nombreux adultes n’ont pas de carte nationale d’identité ou d’actes de mariage parce qu’ils n’ont tout simplement pas d’actes de naissances», s’est-il exprimé chez nos confrères.
D'après le journal, «l’on a appris que l’absence des documents comme la carte nationale d’identité limite leur accès à l’emploi, la libre circulation, ou même la possibilité d’obtenir un abonnement dans une compagnie de téléphonie», lit-on.
Wilfried ONDOA