Cameroun - Affaire BICEC: Deux coaccusés affirment ne pas avoir de lien avec le détournement pour lequel ils sont poursuivis

Par Josiane Rose NDANGUE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 24-Sep-2017 - 00h44   7364                      
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BICEC Cameroun Archives
Lors de la troisième audience du 21 septembre 2017, leurs conseils ont formulé une demande de mise en liberté provisoire et une demande de mise en liberté sous caution. Le Ministère public a dit ne pas être favorable aux deux demandes.

Deux anciens hauts cadres de la Banque internationale du Cameroun pour l’épargne et le crédit (BICEC) affirment ne pas être coupables des faits pour lesquels, ils font l’objet de poursuites dans le cadre de l’affaire qui oppose la banque à certains de ses anciens hauts cadres. Remy Ngué et Jean Pascal Moya puisqu’il s’agit d’eux, l’ont fait savoir au Tribunal le 21 septembre 2017 par le biais de leurs conseils. C’était lors de la troisième audience de cette affaire. Suite à leurs déclarations, leurs conseils respectifs ont formulé une demande de mise en liberté provisoire et une demande de mise en liberté sous caution.

Le Ministère public s’est dit contre lesdites demandes. Il va donc falloir attendre la prochaine audience fixée le 26 octobre 2017, pour connaître la décision du Tribunal. Remy Ngué et Jean Pascal Moya répondent des accusations de «complicité d’abus de confiance et escroquerie aggravées, complicité de faux et usage de faux en écriture privée ou de commerce». Dans son édition du 22 septembre 2017, le quotidien Mutations qui parle aussi de cette affaire, rapporte qu’en dépit de la réticence du Ministère public sur les demandes suscitées, le conseil du mis en cause Remy Ngué dans son argumentation, a justifié la mise en liberté de son client.

Pour l’avocat le Tribunal reproche à son client de ne s’être pas présenté aux convocations du juge d’instruction. Celui-ci explique qu’en fait, «Remy Ngué se trouvait hors du pays au moment où ces convocations lui étaient délivrées et que sa mise sous mandat de détention provisoire, le 12 décembre 2016 était illégale». Le conseil de Jean Pascal Moya pour sa part a indiqué que son client est poursuivi pour faux témoignage et suppression de preuves. Pour lui cela ne constitue pas un crime, mais un délit. Il est donc étranger au réseau de fraude à la BICEC et doit être poursuivi séparément des autres.

Il est à noter que la liste des témoins des avocats de la défense dans cette affaire reste attendue. Les conseils de la BICEC ont déjà présenté la leur.

Auteur:
Josiane Rose NDANGUE
 @ljndangueCIN
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