Cameroun - Affaire CAMPOST/Abong-Mbang: Un fonctionnaire échappe de justesse à une incarcération

Par Josiane Rose NDANGUE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 30-Jun-2016 - 20h01   53544                      
0
Campost Archives
Francis Narcisse Mekok, le témoin de la défense, s’est trouvé dans l’obligation de parler de son histoire personnelle au Tribunal Criminel Spécial pour quitter la salle d’audience.

Francis Narcisse MekokMbida est un ancien client de la Cameroon Postal Services (CAMPOST). Il est le témoin cité par la défense de Medjou Foanze Martial, ex-receveur du bureau de la CAMPOST d’Abong-Mbang. Celui-ci est accusé avec un autre ex-receveur de l’entreprise Kombo, le nommé Louis Pascal, du détournement de 51 747 millions de FCFA au bureau de poste d’Abong-Mbang dans la Région de l’Est, en complicité avec Abakar Yougouda en fuite.

Le Quotidien Émergence édition du 30 juin 2016 rapporte qu’il s’en est fallu de peu pour que Francis Narcisse Mekok Mbida soit considéré, à l’audience du 29 juin dernier par le Tribunal Criminel Spécial (TCS), comme un témoin faisant obstruction à la manifestation de la vérité.

«En effet le témoin de M. Medjou a été contraint de dire au Tribunal comment en deux ans, avec seulement 22 500 FCFA puis 44 000 FCFA de salaire, il a réussi à construire sa maison et qu’il continue à entretenir une famille nombreuse», écrit le quotidien. Sous la pression de Luc Nyassa, le  troisième juge aux côtés du président Lucien Eyango, il a fini par avouer qu’il entretient une relation avec une femme retraitée plus âgée que lui. Et qu’il l’a trouvée avec un terrain sur lequel des travaux de construction étaient déjà engagés.

L’autre aveu qui lui aura permis de quitter la salle d’audience et qui concerne le dossier 024/RG-TCS/2016 est «qu’il a fait preuve de négligence en «laissant» son carnet d’épargne à la caissière de l’époque, ignorant ce que cette employée de la CAMPOST pouvait faire avec ledit carnet qu’il a tenté en vain de récupérer deux semaines plus tard».

Il faut indiquer que, selon les développements de l’affaire, ledit carnet aurait pu servir à des transactions financières «à enregistrer dans la comptabilité de l’entreprise des versements et des retraits constatés à travers son numéro de compte, d’où le détournement massif constaté dans le bureau de poste du Département du Haut-Nyong», rapporte une fois de plus le quotidien.

 

 

 

Auteur:
Josiane Rose NDANGUE
 @ljndangueCIN
Tweet
Facebook




Dans la même Rubrique