La justice tente-t-elle de bloquer la procédure dans l’affaire Malicka Bayemi ? C’est le sentiment du collectif d’avocats de la jeune femme dont la nudité a récemment été dévoilée sur la toile.
Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, ledit collectif, agissant pour le compte de Universal Lawyers for Human Rights Defense, indique que «le Parquet du Tribunal de Première Instance de Douala-Bonanjo multiplie depuis une semaine, des manœuvres pour fragiliser le recours introduit pour le compte de Malicka Bayemi».
Le 24 juin dernier, ces avocats parmi lesquels Dominique Fousse et Guy Olivier Moteng ont en effet déposé une citation directe contre le journaliste Martin Camus Mimb et son ami Wilfrid Eteki, soupçonnés d’avoir abusé de la jeune Malicka et d’avoir ensuite diffusé sa nudité sur internet.
«Huit jours plus tard, les déplacements quotidiens auprès du parquet n’ont pas donné lieu à la communication de date, étape ultime avant la notification aux prévenus de la date d’audience», regrette le collectif.
Dans le communiqué, Maître Moteng déclare: «dans une procédure en citation directe de particulier, la fixation de la date d’audience est une prérogative du procureur de la République. Elle l’est, non pas parce que c’est à lui qu’incombe la conduite de la procédure: la citation directe, comme son nom l’indique, est à l’initiative des particuliers. Le procureur intervient uniquement parce qu’il est le chef du parquet et que c’est le ministère public que représente le parquet qui doit soutenir l’action publique à l’audience».
Les avocats de la jeune Malicka soulignent que leur procédure vise justement à contourner d’éventuels blocages que pourraient entreprendre des proches et autres soutiens des deux prévenus.