Où se situe la vérité dans cette affaire ? Difficile à dire. Dans un communiqué publié le 12 juillet 2018, Amnesty International affirme détenir les « preuves crédibles » que les auteurs de ce crime sont des militaires camerounais.
« Les uniformes que portent les hommes dans la vidéo sont communément portés par des personnels de l’armée camerounaise », mentionne l’ONG qui soutient que la scène s’est déroulée dans la zone du Mayo Tsanaga, l’un des départements de la région de l’Extrême-Nord, touchés par les attaques de Boko Haram. La directrice Afrique de l’Ouest d’Amnesty, Samira Daoud affirme en outre que « certaines personnes sont clairement identifiables dans la vidéo ».
Une version en totale contradiction avec celle donnée par les autorités camerounaises. Pour Issa Tchiroma, le porte-parole du gouvernement, « il s’agit d’une autre manœuvre de désinformation grossière dont les faits projetés n’ont aucun rapport avec l’action menée par les forces de défense et de sécurité dans le cadre des missions qui leur sont confiées ».
Fred BIHINA