Le procès du journaliste Martin Camus Mimb et de son ami Wilfried Eteki a débuté. La première audience de la procédure enclenchée à la police judiciaire s’est ouverte ce mercredi 21 Juillet au Tribunal de première instance de Douala-Bonanjo en l’absence de la plaignante Malicka Bayemi et ses avocats. Me Alice Nkom qui en Juin démentait toute constitution en faveur des accusés s’est retrouvée dans le groupe d’avocats chargés de les défendre. Elle est aux côtés de Me Um, Me Henri Kouokam, Me Cécile Ngo Mbiga et Me Fénélon Mahop et Me Fabien Ndoumou.
Ce collectif n’a pas obtenu la mise en liberté provisoire sollicitée. La prochaine audience est prévue le 04 Août. Le procès consécutif à la citation directe déposée le 24 Juin 2021 au Tribunal de première instance de Douala-Bonanjo le 24 Juin 2021 s’ouvre le 22 Juillet. C’est la première procédure que le collectif d’avocats dirigé par Me Dominique Fousse avait sollicité avant de déposer de façon stratégique une autre plainte à la division régionale de la police judiciaire du Littoral.
Le 1er Juillet, les avocats de Malicka Bayemi expliquaient avoir choisi la procédure de la citation directe dans l’intention de contourner les éventuels blocages que pourraient entreprendre des proches et autres soutiens des deux prévenus. Non sans dénoncer une volonté de fragiliser le recours introduit par leur cliente. «Huit jours plus tard, les déplacements quotidiens auprès du parquet n’ont pas donné lieu à la communication de date, étape ultime avant la notification aux prévenus de la date d’audience», regrettait le groupe d’avocats.
Le 16 Juin 2021, des photos et vidéos montrant Malicka Bayemi en plein ébats sexuels dans le bureau de Martin Camus Mimb à Douala, faisaient le tour des réseaux sociaux. Après avoir dans un premier temps déclaré qu’il ne connaissait pas les personnes en si délicate posture, ce dernier va être confondu notamment par des activistes sur la toile. Le 25 Juin, au cours d’une communication publique, le journaliste sportif présente, les larmes aux yeux, ses excuses à Malicka Bayemi, sa famille, son épouse à lui, leurs enfants et annonce son retrait provisoire des réseaux sociaux. Son acte de contrition ne va pas attendrir Malicka Bayemi. Celle-ci, sous le choc et suivie par un psychologue depuis, va maintenir les actions engagées en justice.