Le chef de chaîne de la radio Amplitude FM, Martinez Zogo, est depuis la nuit du 22 au 23 janvier 2020, l’un des pensionnaires de la prison centrale de Yaoundé-Kondengui.
L’animateur vedette y a été écroué suite à un mandat de dépôt décerné à son encontre par un procureur du Tribunal de Première Instance de Yaoundé centre administratif.
Son dossier d’inculpation comporte quatre charges: diffamation, injures, chantage et cybercriminalité.
Il a été interpellé le 17 janvier et placé en garde à vue au Secrétariat d’Etat à la Défense, suite à une plainte de Mme Mvondo Ayolo née Sylvie Essono, l’épouse du ministre, directeur de cabinet de la Présidence de la République.
Le présentateur de‘‘Embouteillages’’ a animé plusieurs émissions à charge contre la plaignante et son époux, Samuel Mvondo Ayolo, ex-ambassadeur du Cameroun en France.
Le 19 janvier, M. Zogo, a écrit une première lettre d’excuses à l’épouse du collaborateur du Chef de l’Etat qu’il appelle ‘‘maman’’, reconnaissant son tort et demandant pardon à son ‘‘père’’, Mvondo Ayolo.
Curieusement, 3 jours plus tard, c’est-à-dire le 22 janvier, l’animateur a signé une deuxième correspondance, celle-là adressée au Président de la République, sollicitant son intervention.
Il y décrit M. Mvondo Ayolo comme un collaborateur du Chef de l’Etat qui se caractérise par le ‘‘laxisme’’ et ‘‘l’inertie’’ et l’accuse d’être à l’origine de ses ennuis judiciaires.
Les deux correspondances ont fuité sur les réseaux sociaux, suscitant la controverse.
Fred BIHINA