Dans son édition du 17 août 2017 le quotidien Le Jour rapporte que, les débats n’ont toujours pas été ouverts pour l’affaire qui oppose Me Abdoulaye Harissou à la justice camerounaise. Hier au Tribunal militaire de Yaoundé, c’est un autre renvoi qu’a connu ladite affaire. Le juge principal étant en vacances, le procès a été ajourné au 9 septembre prochain. Ce qui n’a pas du tout plu au mis en cause. «Me Abdoulaye Harissou s’est permis un mouvement désapprobateur de la tête, avant d’être rejoint par certains membres de sa famille venus le réconforter», note le journal. Pour rappel il est poursuivi pour complicité d’assassinat, outrage au Président de la République, port illégal d’armes et munitions, hostilité contre la patrie.  

Outre Me Abdoulaye Harissou, l’homme d’affaires Aboubakar Sidiki son co-accusé ne s’est pas également réjoui de cet autre renvoi. Pour leurs avocats il s’agit là d’une machination de la justice camerounaise pour maintenir en prison des innocents. Aussi ils affirment n’être pas surpris par ce qui se passe. «Nous avons attiré l’attention du Ministère public lors de l’audience du 31 juillet dernier que les différents reports dans cette affaire témoignent du fait que le dossier est vide. Le 31 juillet dernier, le Ministère public nous a annoncé que des témoins qu’on attend depuis deux ans devant la barre ont refusé de comparaître. Le Commissaire du Gouvernement nous a promis que lors de l’audience d’hier, il était question qu’un autre témoin vienne devant la barre. Mais au lieu qu’on nous présente ce témoin tant attendu, nous apprenons que le juge principal est en congé», déclare Me Emmanuel Simh.

Il faut noter que ces différents reports enregistrés dans l’affaire de Me Harissou l’ont poussé, à écrire au président du Tribunal militaire de Yaoundé. C’était le 16 juillet 2017. Dans cette correspondance, il a demandé qu’«on abrège ces souffrances» en le jugeant.