Le lanceur d’alerte, Paul Chouta incarcéré depuis six mois à la prison de Kondengui, est loin d’être au bout de ses peines. L’audience de l’affaire qui l’oppose à l’écrivaine Calixte Beyala prévue ce 8 octobre 2019 devant le tribunal de Première instance, centre administratif, n’a pas eu lieu.
Selon le quotidien Le Jour qui rapporte cette information dans son édition du 9 octobre 2019, «le mandat d´extraction de Paul Chouta n´a pas été délivré. Autre curiosité, le juge a annoncé aux conseils de l´accusé, que le dossier de leur client se trouve à la Cour d´Appel».
«Il y a eu une décision de jonction des procédures à l´audience du 10 septembre. L´affaire revenait pour exécution de ladite mesure et ouverture des débats. Entre la dernière audience et celle d´hier, un confrère constitué pour l´une des prévenues Mispa, a relevé appel de ladite mesure de jonction. En pareille circonstance, le juge est momentanément dessaisi du dossier et celui-ci est transmis à la Cour d´Appel pour examen», explique Me Kouokam.
D’après l’avocat, «la véritable difficulté, c´est que le confrère a exercé cette voie de recours, non seulement sans tenir compte de la situation carcérale de Mr Chouta, mais bien plus il n´a pas signifié son intention de poser un tel acte aux autres confrères directement concernés. Cette attitude étant loin d´être confraternelle».
«L´affaire n´étant pas encore enrôlée et en attendant que la Cour d´appel statut dessus, les Avocats du Web journaliste et influenceur web, demandent la mise en liberté dans l´urgence de leur client», précise le journal.
Paul Chouta est placé sous mandat de dépôt provisoire depuis six mois à la prison de Kondengui pour une affaire de diffamation, suite à une plainte déposée contre lui par Calixte Beyala. Le lanceur d’alerte est accusé d’avoir posté une vidéo sur sa page Facebook. La vidéo mettait en scène une altercation verbale entre Calixte Beyala et un homme, présenté comme l’amant de l’écrivaine franco-camerounaise.