Cameroun - Affaires: 30 000 pêcheurs s’installent dans les localités riveraines au barrage hydroélectrique de Lom pangar

Par Josiane Rose NDANGUE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 23-Jun-2017 - 20h58   8256                      
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Barrage hydroélectrique de Lom Pangar Liliane J. Ndangue
Le flux de pêcheurs est survenu juste après la mise en eau totale du barrage. Cette activité de pêche prend des proportions considérables et appelle de nouveaux défis.

En plus de son apport énergétique pour lequel il a été construit, le barrage hydroélectrique de Lom pangar dans la Région de l’Est, se révèle aujourd’hui bénéfique pour les populations riveraines mais aussi celles qui viennent d’ailleurs. Il se trouve que l’activité de pêche a pris de l’ampleur de ce côté au point où le quotidien Le Jour édition du 23 juin 2017 rapporte que plus de 30 000 pêcheurs se sont installés aux abords de Lom pangar depuis le mois de septembre 2015. Selon les responsables d’Electricity development corporation (Edc) la société qui a eu la charge de construire l’ouvrage, ce flux de pêcheurs est survenu après sa mise en eau totale. La situation est certes réjouissante pour les populations, cependant elle demande à ce que des mesures soient prises pour encadrer l’activité et éviter tout débordement. C’est donc dans cette optique, qu’Edc a invité toutes les parties prenantes du processus à envisager les voies et moyens pour gérer cette arrivée massive.

«Avec la mise en eau totale du barrage de Lom pangar il y a eu une convergence très accrue des populations dans la zone riveraine de Lom pangar. La localité de Ouami par exemple où la population est passée de 1000 à 10 000 âmes ; il est donc question de gérer ses externalités dues au fait que ces populations qui viennent d’ailleurs s’installent dans des conditions précaires pour mener l’activité de la pêche dans la retenue», explique le Dr Emadak sous-directeur environnement et communication à Edc. On note que parmi les pêcheurs qui sont venus s’installer autour du réservoir et dans les îlots du barrage, il y en a qui cherchent à échapper à la sècheresse du Lac Tchad et aux exactions de la secte terroriste Boko Haram dans la Région de l’Extrême-Nord. La plupart sont les Kotokos et les Mousgoum. Ils constituent d’après le quotidien 50% de cette population migrante. Leur venue entraîne aussi une forte pression sur les ressources notamment foncières. Un autre problème qui préoccupe les autorités administratives locales.  

Auteur:
Josiane Rose NDANGUE
 @ljndangueCIN
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