Cameroun - Agro-industrie: L’ONG Greenpeace demande au Gouvernement de suspendre les contrats de la société Sud-Cameroun Hévéa

Par Lore E. SOUHE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 25-Aug-2016 - 12h37   50439                      
0
Réserve du Dja Archives
Cette entreprise est accusée de détruire la réserve du Dja.

L’Organisation non gouvernementale (ONG) Greenpeace appelle les autorités camerounaises à suspendre les contrats de la société Sud-Cameroun Hévéa (SUDCAM). Et pour cause, cette entreprise exploite une plantation d’hévéa aux encablures de la réserve du Dja, inscrite comme un site du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1987, révèle Le Quotidien de l’Économie du jeudi 25 août 2016.

Selon Greenpeace, l’opacité et la légalité douteuse du projet SUDCAM, de loin le projet agricole dans le bassin du Congo qui est à l’origine de la pire déforestation récente, ont été encouragées par l’indifférence quasi totale des bailleurs de fonds, des médias et des ONG, souligne le journal. En plus de cela, une récente analyse de Greenpeace montre que, depuis 2011, cette société détruit 5 930 hectares de forêt. 42% de cette déforestation ayant lieu depuis un an et demi. Ainsi, c’est plus de 5000 hectares de plus que le déboisement de la plantation de palmiers à huile dans la Région du Sud-Ouest Cameroun.

Fort de tout cela, Greenpeace interpelle le Chef de l’État à ce sujet. Surtout que, «selon un représentant du ministère de l’Environnement, la famille du Président de la République détient cette entreprise». Ainsi, «SUDCAM devrait immédiatement mettre un terme à la conversion des forêts à l’intérieur de ses concessions et procéder à une nouvelle étude d’impact environnemental», écrit Greenpeace. Par ailleurs, les communautés dénoncent l’insuffisance du dédommagement qu’on leur a proposé et des dispositions pour protéger leurs moyens de subsistance, ainsi que le manque  de profit résultant des plantations.

Pour rappel, le groupe SUDCAM est un joint-venture formé par le groupe singapourien GMG Global Ltd, une filiale de la société chinoise, Sinochem International.

Auteur:
Lore E. SOUHE
 @loresouheCIN
Tweet
Facebook




Dans la même Rubrique