Officiellement lancée le mercredi 19 juillet à Bruxelles à l’occasion de la visite du ministre camerounais du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, également porte-parole des pays d’Afrique, Caraïbe et du Pacifique (ACP) lors des différentes conférences ministérielles sur la banane, Afruibana fera office d’outil de négociation et de plaidoyer pour le secteur fruitier africain.
Selon le communiqué officiel, cette association, première du genre, composée notamment de l’Association bananière du Cameroun (Assobacam) et de l’Organisation des producteurs-exportateurs de bananes, d’ananas, de mangues et autres fruits de Côte d’Ivoire (Obamci), se veut une plateforme ouverte rassemblant les producteurs de fruits du continent, qui pourront ainsi «mieux faire entendre leur voix dans les échanges internationaux».
Parmi les objectifs de l’association: mieux négocier les règles douanières, notamment pour la banane - secteur où l’Afrique sert souvent de variable d’ajustement -, mobiliser des financements et assurer un plaidoyer à Bruxelles. L’association disposera ainsi d’une représentation permanente dans la capitale belge où siègent de nombreuses institutions européennes.
De fait, l’association dispose déjà d’un calendrier chargé: fin novembre 2017, le sommet UE-Afrique d’Abidjan, qui aura pour thème la jeunesse, sera l’occasion de faire valoir l’importance de la filière fruitière africaine, grande pourvoyeuse d’emplois et frein à l’exode rural et aux migrations.
L’association compte également défendre les intérêts des producteurs et exportateurs de fruits africains lors de la préparation de l’Accord post-Cotonou à partir de janvier 2018, ou encore durant les clauses de rendez-vous entre l’UE et les producteurs latino-américains, au cours du premier trimestre 2018.