Cameroun - Alain Foka: «les Camerounais qui s’agitent sur les réseaux sociaux voudraient que je parle de ce qui se passe ici. (…) Si on veut que je dise qu’il y a une mauvaise gouvernance on ne m’a pas attendu pour dire cela. C’est un fait, tout le monde le voit»

Par Pierre Arnaud NTCHAPDA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 15-Aug-2019 - 15h40   24614                      
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Alain Foka Afrique Magazine
Le journaliste de RFI refuse de « prendre parti » dans les luttes politiques qui émaillent la vie de son pays d’origine.

Alain Foka est en vacances à Douala. Le journaliste d’origine camerounaise en service à Radio France internationale (RFI) en a profité pour rendre visite aux équipes d’ABK Radio. Ceux-ci n’ont pas manqué de lui poser des questions. Jugé muet sur la question de la crise socio-politique que vit le Cameroun, le présentateur du programme à succès Archives d’Afrique répond qu’il n’a pas à choisir de camp. « Je sais que tous les Camerounais enfin ceux qui s’agitent sur les réseaux sociaux voudraient que je parle de ce qui se passe ici. Moi je suis journaliste. Je ne suis pas militant ou autre. Ce qui se passe ici m’attriste évidemment en tant que Camerounais mais ça ne m’éloigne pas de mon métier de journaliste. Je dis les choses, je dirai toujours les choses mais prendre parti je n’ai pas envie de prendre parti », déclare Alain Foka.

Il explique aussi qu’il n’a pas besoin de parler de ce que tout le monde observe depuis longtemps. « Si on veut que je dise qu’il y a une mauvaise gouvernance on ne m’a pas attendu pour dire cela. C’est un fait, tout le monde le voit. Si on dit que les choses vont mal c’est un fait tout le monde le voit. Est-ce qu’on a besoin que Foka le dise pour que ça change quelque chose je ne crois pas ». L’animateur du Débat africain sur RFI propose plutôt aux protagonistes de la scène politique camerounaise de venir s’affronter sur son plateau. « Maintenant si on veut que les gens débattent je cherche à faire débattre les gens sur mon antenne  autant que je peux. Le pays où c’est le plus difficile d’organiser un débat c’est le Cameroun ».

Selon lui les meilleurs journalistes sont au Cameroun et disent déjà les choses mieux que lui et n’ont pas besoin de lui. Lui qui est victime d’attaques sur les réseaux sociaux souhaite qu’ils soient réglementés et ne soient pas un défouloir ni « le lieu où on va faire ses études ».  C’est pourquoi il demande aux jeunes de vivre la vie réelle et pas virtuelle car celle-ci « a beaucoup de limites ».

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Auteur:
Pierre Arnaud NTCHAPDA
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