Le 13 octobre dernier, plus de 40 OSC, y compris le Centre de Recherche et d’Éducation pour le développement (CREPD) du Cameroun, se sont joints à la communauté africaine pour célébrer la 3^e Édition de la Journée africaine pour une dentisterie sans mercure. Au cours de cette célébration, une doléance majeure a été faite à l’endroit des États d’Afrique. « Nous demandons aux gouvernements des pays africains d’interdire l’utilisation de l’amalgame dentaire dans les dents de lait », exhortent-ils. Et pour cause, l’amalgame dentaire contient 50% de mercure, peut-on lire dans Le messager du jeudi 20 octobre 2016.

En effet, selon les OSC, mettre un terme à l’utilisation de l’amalgame dentaire dans les dents de lait chez les enfants est possible, puisque les matériaux de restauration dentaire sans mercure sont beaucoup moins chers que les amalgames dentaires lorsque les coûts environnementaux et sociaux de ces derniers sont pris en compte, indique le quotidien. « L’Afrique est le continent qui utilise environ 10% de la consommation annuelle de mercure et contribue à 260-340 tonnes de pollution par le mercure chaque année », souligne le coordonnateur de CREPD, Gilbert Kuepouo.

Aussi, l’édition du 13 octobre dernier était articulée autour de la sensibilisation sur la question particulière de l’élimination progressive de l’amalgame dentaire dans la dentisterie. Surtout que le mercure est une neurotoxine qui peut endommager le cerveau en développement et les systèmes nerveux des enfants avant leurs naissances.

Par ailleurs, la lutte contre la dentisterie sans mercure fait son chemin en Afrique. Des études récentes en Côte d’Ivoire, en Tunisie et au Cameroun montrent que, déjà près de 30% des dentistes utilisent des alternatives sans mercure dans les soins dentaires.