«Accélérer l’élimination de la transmission mère-enfant (ETME) et la prise en charge du VIH chez l’enfant et l’adolescent». C’est le thème du premier forum national sur la prévention de la transmission mère-enfant et la prise en charge du VIH chez l’enfant et l’adolescent. Pendant trois jours, notamment jusqu’au 27 octobre prochain, les buts à atteindre sont entre autres ceux de proposer des stratégies pour lever les goulots  d’étranglement qui freinent l’ETME.

Selon les chiffres du MINSANTE, le Cameroun enregistre 612 445 personnes infectées par le VIH. En dépit de l’augmentation rapide de l’accès au traitement chez les adultes, l’accès au traitement antirétroviral pour les enfants reste très faible, avec seulement 6% d’enfants éligibles, selon le rapport 2013. Pourtant, au Cameroun, 80 000 enfants  vivent avec le VIH/Sida, révèle le quotidien Le Messager du mercredi 26 octobre 2016.  

D’après la représentante du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), Félicité Tchibindat, la prévention de la transmission mère-enfant reste un défi crucial. «Un quart de femmes atteintes du VIH transmettent le virus à leur enfant», indique la représentante de l’UNICEF.  Elle reconnait également que l’accès au traitement, surtout pour les enfants, reste également un problème majeur. «En 2014, seuls 11% des enfants de moins de 15 ans ont été placés sous traitement, contre environ 23% des adultes», ajoute-t-elle.

Il faut par ailleurs souligner qu’en 2016, le taux de prévalence est passé de 5,6 à 4,3% dans la population générale au Cameroun. Aussi, d’importants progrès ont été réalisés dans l’utilisation des services de lutte contre la transmission mère-enfant. «Le pays est engagé à éliminer le Transmission mère-enfant en 2017», soutient André Mama Fouda, le MINSANTE.