Une dépêche datant du 8 juin dernier rapporte que «Africa Rice voudrait avertir ses États membres qu’il a récemment reçu des informations crédibles sur les plans de la Thaïlande d’exporter en mai et juin 2016, 11,4 millions de tonnes de riz des stocks du Gouvernement. L’Afrique pourrait être utilisée comme un dépotoir, si l’on n’y prend garde», lit-on dans Mutations du vendredi 10 juin 2016, en kiosque.
Aussi, en sa qualité de structure qui est chargée d’encadrer les pays membres en vue d’améliorer la production du riz tant sur le plan de la qualité et de la quantité, «Africa Rice aimerait attirer l’attention du Conseil de ses Ministres et ses partenaires au développement, sur les implications de telles exportations massives de riz dans une courte période en direction de l’Afrique dans les trois principaux canaux de secteur rizicole en Afrique».
L’autre frayeur d’Africa Rice concerne le risque sanitaire auquel s’exposent les populations en consommant un riz qui pourrait avoir été stocké pendant longtemps avec des produits chimiques. «Bien que les consommateurs aient tendance à «économiser sur le prix bas du riz importé, ils auront besoin de dépenser plus d’argent pour soigner leur santé», signale la dépêche. Au Sénégal par exemple, la police nationale a saisi récemment 22 690 tonnes de brisures de riz impropre à la consommation humaine, indique la dépêche.
Pour cette centrale de riz pour l’Afrique, en guise de recommandation, «les Gouvernements africains doivent adopter des mesures non tarifaires basées sur la norme de qualité du riz importé à partir de n’importe quel pays, et veiller au contrôle effectif de la qualité aux frontières. En plus de cela, il faut que les agences gouvernementales, les importateurs et les producteurs de riz suivent de près les mouvements du riz importé dans les marchés en Afrique», lit-on dans le quotidien.
Lore E. Souhe