L’OMS et l’UNICEF appellent les gouvernements à promouvoir l’accès des femmes aux conseils qualifiés en matière d’allaitement maternel pour soutenir cette pratique.
«Soutenir l’allaitement maternel pour une planète en meilleure santé». C’est le thème qui a marqué la 23ème semaine mondiale de l’allaitement maternel du 1er au 7 août 2020. Au Cameroun, les chiffres ne sont guère satisfaisants. D’après les statistiques de la dernière enquête démographique et de santé 2018, à peine 30% des nourrissons de zéro à cinq mois sont sous allaitement maternel exclusif. Alors que le taux normal se situe 50% au moins jusqu’à six mois.
Les chiffres sont encore alarmants pour la Société camerounaise de médecine périnatale (SCMP) qui indique que seulement 17% de mères allaitent leurs bébés exclusivement au sein jusqu’à l’âge de six mois. Plus grave,70% des mères qui donnent le lait maternel à leurs bébés ajoutent des aliments comme la bouillie, alors que le nouveau-né est dépourvu d’enzymes pour digérer les compléments alimentaires à cet âge. Une situation qui peut causer des risques d’allergies, d’infections et de malnutrition chez les nouveau-nés, préviennent les médecins.
Pour renverser la tendance, une campagne de sensibilisation sur l’importance de l’allaitement maternel a été organisée à Douala au cours de cette 23ème semaine mondiale de l’allaitement. Les professionnels de la santé ont expliqué les bienfaits de l’allaitement maternel en prodiguant des conseils aux mères d’enfants. Dans une déclaration conjointe à l’occasion de la semaine mondiale de l’allaitement maternel 2020, Henrietta H. Fore, Directrice exécutive du Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) et Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), appellent les gouvernements à promouvoir l’allaitement maternel.
Notamment à investir pour que des conseils qualifiés sur l’allaitement maternel soit à la disposition de toutes les femmes; en formant les agents de santé, y compris les sages-femmes et les infirmières, pour dispenser des conseils sur l’allaitement aux mères et aux familles; en s’assurant que les conseils sont offerts dans le cadre de services de santé et de nutrition de routine facilement accessibles. Mais aussi à travailler en partenariat avec la société civile et les associations de professionnels de la santé, en établissant des systèmes de collaboration solides pour fournir un accompagnement approprié, et protéger les agents de santé de l’influence de l’industrie des aliments pour bébés.
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