Cameroun - Alternance politique: Paul Ayah Abine (Ex Avocat général à la Cour Suprême) prend la défense de l’artiste Charlotte Dipanda, vilipendée pour s’être mêlée à la politique

Par Yannick A. KENNE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 27-May-2020 - 17h46   7572                      
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Paul Ayah Abine archives
L’homme politique en veut aux «langues de démon» qui la diffame, oubliant qu’elle a rendu service à la nation, notamment en interprétant l’hymne de la CAN féminine 2016.

L’artiste musicienne Charlotte Dipanda est au centre d’une polémique qui enfle sur les réseaux sociaux, depuis son interview accordée le 22 mai 2020 à la télévision Voice of America. Durant cet exercice, elle a osé parlé de politique, en affichant son exaspération de n’avoir connu qu’un seul président de la République depuis sa naissance, Paul Biya en l’occurrence, non sans appeler de tous ses vœux une alternance au sommet de l’Etat, déclencheur selon elle, d’une nouvelle gouvernance.

Cette sortie a le mérite d’avoir livré la célèbre chanteuse aux loups favorables au régime de Yaoundé, qui lui contestent des convictions politiques du fait de son statut d’artiste. Ce qui ne convient pas du tout au magistrat à la retraite, Paul Ayah Abine.

L’ex Avocat général à la Cour Suprême a réagi à travers un message sur sa page Facebook, en prenant la défense de l’icône de la musique camerounaise. Il s’indigne du bashing dont elle est victime, au point d’omettre ses loyaux services rendus à la nation, notamment en interprétant l’hymne officiel de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) féminine organisée en 2016 par le Cameroun.

«Charlotte Dipanda était une superstar, chèrement saluée, aimée et acclamée, quand elle a chanté pour les festivités sportives. Maintenant qu’elle a proclamé la vérité, maintenant que le Saint-Esprit l’a guidée, les langues de démon sont fâchées et la diffame», a exprimé Paul Ayah Abine.

Ce militant du People Action Party (PAP), un parti d’opposition, salue cette prise de position de l’artiste, et fustige «l’hypocrisie camerounaise» sur ce coup, car pour lui, la politique de façade est «un syndicat du crime».

Charlotte Dipanda n’a pas repris la parole depuis le début de cette affaire.

 

 

Auteur:
Yannick A. KENNE
 @yanickken39
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