A l'issue de ce scrutin, le Conseil constitutionnel a proclamé le 22 octobre dernier, Paul Biya, Chef de l'État sortant vainqueur avec 71, 28% loin devant le deuxième, Maurice Kamto, le président national du MRC.
Marche de Douala - 27/10/2018 (c) Facebook
Après avoir déclaré que cette élection a été émaillée de fraudes, l'opposition conduite par le MRC est donc descendue dans la rue de Douala ce samedi en fin de matinée pour une marche de protestation.
Salle des fêtes d"Akaw, Entrée pont sur le wouri, Grand Moulin, Bepanda, New-Bell ont été les principaux points d'attaque des manifestants.
En réaction, policiers et gendarmes sont tombés à bras raccourcis sur les contestataires, embarquant d'autres pour les cellules de la Police judiciaire et du Groupement mobile d'intervention au quartier Bonanjo. Maitre Michèle Ndoki, dirigeante du MRC dans la Région du Littoral et le journaliste reporter Mathias Mouende Ngamo sont parmi les personnes arrêtées.
Le siège du MRC à Douala est militarisé et certains leaders de la contestation, à l'instar d'André Blaise Essam ou Albert Dzongang sont assignés à résidence par la police.
Ainsi, la manifestation a été étouffée dans l'œuf. Mais, la situation dans la ville de Douala reste très tendue.
La veille, le ministre de l'administration territoriale, Paul Atanga Nji, avait donné un point de presse à Yaoundé pour mettre en garde, sur un ton ferme, tous ceux qui organiseront des manifestations publiques sans autorisation des autorités administratives.
"le statut d'ancien candidat à la présidence ou de président d'un parti politique, ne confère aucune immunité" avait indiqué hier, le ministre Paul Atanga Nji.