« Je suis avec les Lions indomptables jusqu’à la fin de mes jours, il faut d’abord penser à la Nation avant de se rendre sur le terrain pour un match ». Conseil de Paul Nlend à la nouvelle génération de la sélection nationale. C’était en début d’année dans la perspective de la CAN 2021 de football prévue au Cameroun.

Bien qu’abandonné à son triste sort par les pouvoirs publics, Paul Nlend, a gardé intacte son amour pour l’équipe nationale et pour le drapeau vert-rouge-jaune du Cameroun qu’il a défendu pendant sa longue carrière de football lors des année 60 – 80.

A l’occasion de son 70e anniversaire ce 06 juin 2020, l’ancienne icône du Tonnerre kalara club de Yaoundé, a reçu des hommages vibrants à la suite d’une publication de Claude Kana, historien des Lions indomptables.

 « Beaucoup de santé bonheur longévité sérénité à toi LIBÉRO mon frère d'armes aux Lions Indomptables. JOYEUX ANNIVERSAIRE. Beaucoup d'autres anniversaires à fêter dans l'avenir. Bénédictions. » vœux de François Bekombo, une autre ancienne gloire du football camerounais.

« Joyeux anniversaire Grand Libero irréprochable par excellence » a écrit Pierre Njanka Beyaka, l’une des révélations africaines pendant la Coupe du Monde France 98.

« L’un des meilleurs Libéros de l'histoire des Lions indomptables. Fin, technique, athlétique, bon à la relance et surtout précis dans le tacle, qu'on lui a longtemps reconnu comme une marque de fabrique. Nlend, ancien attaquant dans le TKC, a ensuite reculé d'un cran au milieu du terrain, poste pour lequel il a été appelé pour la première fois en sélection en 1969. En effet, au lendemain d'un épique Tonnerre- Oryx, alors qu'il allait rendre visite à son coéquipier Pascal Owona en stage à l'INJSEP (ancien nom de l'INJS), son adversaire de la veille, un certain Mbappe Leppe l'a reconnu et lui a demandé d'aller prendre ses effets pour prendre part au stage et surtout pour le remplacer, car, il commençait à d'ennuyer avec ces stages à répétition, lui qui pensait déjà mettre fin à sa carrière. Voilà comment Nlend Paul fait son entrée en sélection. Il aurait pu ensuite rater la CAN soudanaise de 1970. Le ministre adjoint Ibrahim Mbombo Njoya qui a vu le choc Épervier d'Ebolowa- Tonnerre au stade militaire, lui demandera de se retrouver le lendemain à l'ancien aéroport de Yaoundé avec son intrépide adversaire du match évoqué, Ayissi Moussang Joseph. C'était le départ pour Maroua, lieu du dernier stage avant Khartoum. A Khartoum, Nlend aurait pu ne pas jouer. Lors du dernier match Cameroun-Soudan, le stoppeur Samuel Essomba blessé, il faut une solution pour contrer l'avant-centre adverse, grand ( 1,88m) et surtout vif et athlétique. Or le remplaçant d'Essomba, Mpondo Eboumbou Salomon est plutôt petit. Voilà comment Nlend joue stoppeur à Khartoum et réalise un excellent match. C'était l'envol décisif pour l'ancien attaquant, qui remplacera Pascal Owona au poste de Libéro en 1971. Voilà brossées les péripéties de l'émergence de celui qui sera le capitaine des Lions indomptables de 1974 à 1979. J'ai eu le plaisir de passer un weekend chez lui à Soa en 2010. Bon causeur, il m'a ouvert son trésor de souvenirs et surtout son très riche album photos. Joyeux anniversaire "Libero" » a relaté Simon Pierre Ndongo Minsoko, un autre historien du football camerounais.

« Nlend Paul Libéro de charme, L’icône du TKC, Défenseur technique, Monument de notre foot, Le maestro des tacles glissés, Jadis appelés « accouchements ». Pionnier du capitanat des Lions,  Mythique 1er capitaine des Lions Indomptables, Quel retour match, ce fameux : Cameroun & Guinée, Oui, les Lions Indomptables opposés au Silly national! Cruel est le destin et ingrate cette nation sans reconnaissance. Un tir au but manqué effaça tout ce que tu fis pour notre pays! Incroyable qu’un seul match puisse déteindre négativement sur une carrière!  Jamais, au grand jamais, vous qui avez procuré du plaisir à notre peuple des petits,  Nlend Paul, enfant du pays, vous ne tomberez jamais dans trou de l’oubli,  Le trou noir de notre mésestime Histoire nationale! Non, les « jeunes » ne sont pas si doués au point de se passer de votre expérience » a publié Christophe De Gaulle, écrivain camerounais.