Cameroun - Apaisement: Le rappeur Valsero appelle la Brigade Anti-Sardinards à lever le mot d’ordre de boycott contre les artistes ayant soutenu Paul Biya lors de la présidentielle 2018

Par Claude Paul TJEG | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 04-Feb-2020 - 18h36   7080                      
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Cameroon rapper, Valsero archives
C’est la substance d’une déclaration publiée par l’artiste ce lundi 3 février 2020 sur Facebook.

Le 5 octobre 2019, Après 9 mois de prison, Valsero a été libéré en compagnie de plusieurs autres militants et sympathisants du MRC, arrêtés lors des marches blanches organisées par le parti de l'opposant Maurice Kamto.

Le séjour du rappeur dans les geôles de la prison centrale de Kondengui n’a pas refréné ses ardeurs. Au contraire, cette expérience difficile a plutôt renforcé son envie de poursuivre le combat pour l’alternance au sommet de l’Etat qu’il mène aux cotés de Maurice Kamto et de ses partisans. Installé en France depuis quelques mois, il continue d’entretenir la flamme de la contestation sur Facebook.

C’est d’ailleurs sur ce réseau social que ce lundi 3 février 2020, Gaston Serval Abe, de son vrai nom, a publié un message à l’attention de la Brigade Anti-Sardinards (BAS). Le rappeur engagé a appelé ces activistes camerounais installés en occident, à lever les fatwas lancées contre les artistes camerounais ayant soutenu le Président Paul Biya lors de la présidentielle 2018.

«À toute la meute,  le boycott des élections est une activité primordiale pour la libération notre pays et l’avènement d’une réelle démocratie. Nous devons nous y atteler de manière concentrée et y consacrer toute notre énergie. Le boycott des artistes est un mécanisme de haine, de division, avec pour résultat la dégradation de notre précaire cohésion sociale. L’amour que nous avons pour notre pays et pour notre peuple est le carburant qui nous pousse à prendre les risques que nous prenons», a-t-il écrit sur Facebook.

Rappelons qu’au cours de la présidentielle de 2018, la Brigade Anti-Sardinards, un regroupement de camerounais farouchement opposés au régime de l’homme du 6 novembre 1982, a vu le jour en occident. L’une des premières actions implémentées par ces activistes, a été le boycott des artistes-musiciens (Coco Argentée, K-Tino etc.) qui avaient participé au concert de soutien au Chef de l'Etat, organisé le samedi 6 octobre 2018 au Palais des sports de Yaoundé.

Ci-dessous l’intégralité de sa publication

 NON AU BOYCOTT DE K-TINO OU DE TOUT AUTRE ARTISTE.

À toute la meute. Le boycott des élections est une activité primordiale pour la libération notre pays et l’avènement d’une réelle démocratie. Nous devons nous y atteler de manière concentrée et y consacrer toute notre énergie. Le boycott des artistes est un mécanisme de haine, de division, avec pour résultat la dégradation de notre précaire cohésion sociale.

L’amour que nous avons pour notre pays et pour notre peuple est le carburant qui nous pousse à prendre les risques que nous prenons. Seul notre amour nous donnera la force nécessaire pour aboutir à la victoire finale.

Notre ennemi est identifié, même les artistes sont ses victimes comme les enseignants, les médecins et des millions d’autres Camerounais qui survivent dans la misère et la pauvreté. Nous sommes la meute et nous ne jouons pas à qui est le plus haineux que qui.

Ne tombez pas dans le piège de ceux qui veulent créer un climat de haine et tribalisme pour détourner l’attention et distraire les Camerounais afin d’éviter leur chute inéluctable. Les artistes ne sont que des malheureuses victimes de ce système comme chacun d’entre nous et les boycotter serait les condamner deux fois. Restez concentrés sur l’objectif.

Auteur:
Claude Paul TJEG
 @T_B_D
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