Des chiffres qui doivent être pris en compte avec ceux relatifs à la consommation dont la moyenne nationale est de 12.000 tonnes. Sur la base de cette moyenne, les stocks disponibles couvriront la période allant de mai à octobre 2018. Ainsi, à la fin de l’inter-campagne à la SOSUCAM, il restera des réserves de 37.000 tonnes. En somme, il n’y a pas de quoi craindre d’ici la fin de l’année 2018.
«Pour une consommation nationale estimée à 12.000 tonnes par mois, le Cameroun n'a pas de quoi s'inquiéter aujourd'hui pour avoir un marché du sucre stable», a assuré mardi le ministre du Commerce lors d’une communication gouvernementale relayée par la CRTV. Aux fidèles musulmans qui entament bientôt le mois du jeun du ramadan, «il n’y aura pas de pénurie de sucre. Nous veillons à ce que les spéculateurs soient mis hors d’état de nuire», a rassuré Luc Magloire Mbarga Atangana.
Ce dernier répond ainsi aux rumeurs qui se sont manifestées au sein de l'opinion publique, faisant état de risques de pénurie de sucre dans le pays, notamment au cours des prochaines semaines en raison du ramadan musulman qui entraîne d'habitude une forte hausse de la consommation.
En fin de semaine dernière, le président Paul Biya a ordonné la suspension «jusqu'à nouvel avis» des importations de sucre dans le pays, autorisées depuis quelques années en guise de libéralisation du marché.
La mesure visait surtout à protéger les intérêts de la Société sucrière du Cameroun (SOSUCAM), unique entreprise de production locale du sucre et filiale de la firme française SOMDIA, présente dans d'autres pays africains, qui à travers plusieurs campagnes de communication a fait part d'une menace de faillite à cause de ces importations jugées préjudiciables à ses bénéfices et investissements.