Ville de Fotokol sécurisée par l'armée Archives
Les autorités camerounaises n’entendent pas rester sans réaction après les attaques terroristes de ces derniers jours, qui ont coûté la vie à une quinzaine de militaires.
Le ministre de la Défense a achevé ce jeudi 29 juillet 2021, sa visite de 48 heures à Maroua. Joseph Beti Assomo a été dépêché dans la capitale régionale de l’Extrême-Nord par le Président Paul Biya, suite à deux attaques récentes de la nébuleuse Boko Haram dans les localités de Sagmé et de Zigague (département du Logone-et-Chari). Au moins 14 personnes ont été tuées, dont 13 militaires.
Au terme d’une réunion de sécurité qu’il a présidée avant son départ de Maroua, le MINDEF a promis une réaction énergique des forces nationales de défense et de sécurité.
«Ces attaques auront une réponse appropriée de l’armée camerounaise. Je préfère vous donner rendez-vous sur le terrain dans un avenir très proche», a déclaré M. Beti Assomo.
On peut donc aisément imaginer un renforcement des effectifs et du matériel militaires sur le front de la lutte contre le terrorisme à l’Extrême-Nord.
Le MINDEF a par ailleurs invité les populations de la région «à apporter leur concours à cette nouvelle phase de la guerre contre Boko Haram».
Les autorités camerounaises soutiennent que Boko Haram a connu un basculement idéologique. «Cette reconfiguration remet entre les mains des affidés de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest le contrôle de la façade occidentale de notre frontière, c’est-à-dire l’espace qui jusqu’alors était occupé par les différentes factions Boko Haram», analyse Saïbou Issa, spécialiste des questions de sécurité dans le Sahel.
Ce groupe reconfiguré prône des attaques ciblées contre l’armée et les symboles de l’Etat.
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