Cameroun - Assassinat de la gardienne de prison Florence Ayafor: Cabral Libii dénonce un crime «horrible, inhumain, abject, injustifiable!»

Par Fred BIHINA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 13-Oct-2019 - 23h04   8137                      
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Cabral Libii archives
L’homme politique condamne le crime et en appelle à la conscience de ceux qui en font l’exhibition.

Une émotion vive s’est emparée de la toile depuis la diffusion des images de l’horrible assassinat de Florence Ayafor (photo). Cette gardienne de prison, en service à la prison de Bamenda, a été tuée dans des conditions atroces le 29 septembre 2019 dans le chef-lieu de la région du Nord-Ouest, alors que Yaoundé s’apprêtait à abriter le Grand Dialogue National.

Florence Ayafor (c) archives

Une vidéo diffusée sur internet depuis quelques jours,  montre la jeune femme, trainée au sol toute nue par plusieurs hommes. Elle est ensuite décapitée alors qu’elle était encore vivante. Sa tête sera brandie comme un trophée et le reste de son corps complètement mutilé.

La scène choquante suscite l’indignation. La footballeuse Nchout Ajara a dédié à la victime la qualification des Lionnes Indomptables pour le 4è tour des éliminatoires des prochains Jeux olympiques.

L’homme politique Serges Espoir Matomba, leader du PURS, «condamne avec la plus grande fermeté, un acte odieux et crapuleux et demande que justice soit faite».

Pour Cabral Libii, l’acte est «horrible, inhumain, abject, injustifiable». Dans un message publié sur sa page Facebook le 9 octobre 2019, l’ex-candidat à l’élection affirme qu’il peine à croire que  ça se passe au Cameroun.

«Comment en sommes-nous arrivés à là? Au nom de quoi faudrait-il se taire lorsque la vie d’une femme, d’une maman, parce que Florence a laissé des orphelins, est horriblement arrachée? Au nom de RIEN!», s’exclame le président du PCRN (Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale).

«Me taire serait renier mon engagement vis-à-vis de l’humain. Alors, je condamne fermement ces actes horribles et injustifiables et j’en appelle à la conscience des auteurs de ce crime barbares.  Que ceux de l'armée régulière qui se sont parfois laissés aller à des exhibitions toutes aussi abjectes en tirent la leçon», conseille l’homme politique.

Pour lui, «il n’existe aucune revendication au monde, fut-elle sur la forme de l’Etat, qui puisse justifier de tels actes. Florence AYAFOR est morte pour rien, c’est un crime crapuleux gratuit parce que la seule méthode efficace pour régler les conflits demeure le dialogue et la concertation».

Fred BIHINA

Auteur:
Fred BIHINA
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