Cameroun – Assassinat d'un enseignant au lycée de Nkolbisson: Des élèves de cet établissement scolaire public, relatent à Nalova Lyonga, ministre de l'enseignement secondaire, la chronique d'un meurtre prémédité.

Par Claude Paul TJEG | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 15-Jan-2020 - 16h54   13052                      
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Lycée de Nkolbisson Yaoundé Facebook
Quelques heures avant de commette l’irréparable ce dernier a dit ses camarades qu’il allait «faire quelque chose» à son professeur

Ce mardi 14 janvier 2020, le lycée classique de Nkolbisson situé dans l’arrondissement de Yaoundé 7e a été le théâtre d’un crime crapuleux. En effet, Boris Kevin Njomi Tchakounte enseignant de mathématiques âgé de 26 ans et issu de la 58e promotion de l’Ecole normale supérieure ayant reçu leurs parchemins de fin de formation en aout 2019, a été mortellement poignardé par l’un de ses élèves, le nommé Bissé Ngosso Brice, âgé d’une quinzaine d’années. Mise au courant de la situation, Pauline Nalova Lyonga, le ministre des Enseignements Secondaires qui se rendait à Yabassi dans la région du Littoral pour une visite de travail a décidé de revenir illico presto à Yaoundé. Arrivée dans la capitale, elle s’est immédiatement rendue au lycée de Nkolbisson ou elle a organisé une réunion de crise à laquelle ont assisté le proviseur du lycée de Nkolbisson, plusieurs responsables de cet établissement scolaire et 3 élèves inscrits en classe de 4e Espagnol ayant assisté à la scène, parmi lesquels le délégué de classe

témoignages des camarades de l'éleve BIsse (c) Lindovi Njio

D’après les révélations de ces derniers, le contentieux entre le professeur et l’élève Bisse a commencé en décembre 2019 lors des examens de fin de premier trimestre. Les élèves précisent qu’à l’époque, Kevin Njomi Tchakounte s’était violemment accroché avec son apprenant à qui il reprochait son outrecuidance et son insolence caractérisée lors du passage de l’épreuve de mathématiques. Une bagarre s’en était suivie. Redoutant une sanction, Bisse Ngosso Brice s’était enfui par la fenêtre. Depuis lors, il disait à qui voulait l’entendre qu’il «va faire quelque chose» à son enseignant. Des menaces qu’il a réitérées quelques heures avant de commettre l’irréparable. «Aujourd'hui le prof est entré en classe, il dit à l’élève Bisse : "Si tu veux assister à mon cours soit tu te couches à même le sol ou alors tu sors de ma classe". Et l’élève BISSE lui dit : "Mr je ne me couche pas et je ne sors pas de la salle de classe". Et le prof de lui dire, "si vous ne sortez pas je vais vous brutaliser". Il a retiré sa montre et m’a remis sa montre et son téléphone. Ce que j’ai remis au surveillant. Le professeur avait un compas, il s’apprêtait à commencer le cours. Le prof lui dit, "quitte dans ma salle de classe, tu me gênes". L’élève lui a dit, "Mr ce n’est pas votre salle de classe». Il commence à pousser l’élève BISSE hors de la classe. L’élève BISSE a frappé la main du prof le compas est tombé. L’élève envoie un coup de poing au prof, et le prof esquive. Il donne à son tour un coup de poing à l’élève. Ils ont commencé à bagarrer. Comme l’élève BISSE voyait qu’il y avait déjà beaucoup de monde, il a sorti un couteau. Les camarades disent qu’il était venu avec ça hier, en promettant de faire quelque chose au prof de mathématiques. Il a sorti son couteau et il visait la poitrine du prof, le prof a esquivé. Il a piqué presque à l’épaule. Le sang a commencé à jaillir. L’élève BISSE a retiré son couteau et s’est enfui. On a emmené le prof à l’infirmerie», a confié le délégué de classe de la 4e Espagnole au ministre des Enseignements secondaires

 

Auteur:
Claude Paul TJEG
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