Le ministre délégué à la Présidence en charge de la Défense a dû s’employer jeudi matin devant la représentation nationale. Joseph Beti Assomo répondait aux questions des députés dans le cadre de la traditionnelle séance de questions aux membres du gouvernement.

Selon la CRTV Radio, la chaîne publique qui en a fait l’économie, le MINDEF a été interrogé sur des sujets liés aux exactions attribuées à l’armée camerounaise au Nord-Ouest et au Sud-Ouest, la zone anglophone du pays, théâtre depuis quatre ans d’un conflit meurtrier sans précédent.

En bonne place, la mort en août 2019 du journaliste Samuel Abuwe Ajiekha, dit Samuel Wazizi, décédé à Yaoundé deux semaines après son arrestation par des militaires près de Buea (Sud-Ouest). Le décès n’avait été révélé que 10 mois plus tard.

Face au tollé général que ce drame avait provoqué, le Président Paul Biya avait ordonné en juin 2020 l’ouverture d’une enquête afin de clarifier les circonstances de la mort de notre confrère, accusé par les autorités de collaborer avec les séparatistes. Mais près d’un an plus tard, les résultats tardent à être rendus publics.

Sur ce sujet, RSF (Reporters Sans Frontières) exhortait en décembre 2020, «la Présidence de la République du Cameroun à rendre public le rapport d’enquête et ses conclusions transmises au Président Paul Biya».

S’il a été questionné sur d’autres cas d’abus mis à l’actif des militaires, M. Beti Assomo a aussi dû s’expliquer «sur la gestion des militaires et spécifiquement des soldats qui se plaignent des détournements de leurs primes par leurs supérieurs hiérarchiques», informe la radio nationale.

Pour l’heure, Cameroon-Info.Net n’a pu obtenir les explications du ministre de la Défense, la CRTV n’ayant pas fait mention de cet aspect.