Depuis le 21 septembre 2020, veille des marches pacifiques initiées dans le but d’appeler au départ de Paul Biya et de protester contre la tenue des élections régionales prévues le 6 décembre 2020, la maison de Maurice Kamto, le principal artisan desdites manifestations, est assiégée par un nombre considérable de policiers et de gendarmes en faction. D’après le magazine Jeune Afrique, ces derniers ont pour ordre de l’arrêter si jamais il tente de mettre le nez dehors.

En réclusion forcée, l’ancien candidat à la présidentielle 2018 a pour seule compagnie un vigile, et son épouse Julie Kamto. Elle est d’ailleurs la seule qui a l’autorisation de sortir de la maison, et s’occupe régulièrement de rapporter des vivres pour la maisonnée.

«Julie Kamto quant à elle a le droit de quitter les lieux, mais seulement afin d’effectuer les courses de la semaine. À chacun de ses retours, les policiers procède à une fouille méticuleuses de ses achats notant les quantités et les marques de produits», indique le magazine fondé par Bechir Ben Yahmed.

Pour mémoire, plusieurs organisations internationales à l’instar des experts des droits de l’homme de l’ONU, Human Rigths Watch, ainsi que les conseils de l’opposant réclament instamment sa libération. Cependant, le gouvernement qui par la voix de son porte-parole René Emmanuel Sadi, a prétendu ne pas être dans le secret de la réalité autour de  cette affaire, a tout même affirmé qu’elle est entre les mains de la justice. Notons que d’autres manifestants et cadres du MRC sont également retenus prisonniers et attendent leur comparution devant la justice.