Auriol Dogmo veut bénéficier de plus d’attention. Véritable porte-étendard de l’athlétisme camerounais (avec Sandrine Mbumi), depuis la retraite de Françoise Mbango, la jeune femme de 26 ans vient encore de briller à l’occasion de la 4è édition des Jeux de la Solidarité islamique. Grâce à un jet de 17,75 m, elle s’est adjugée la médaille d’or, étoffant un peu plus son joli palmarès.
Contente d’avoir offert à son pays l’unique médaille en or dans cette compétition à l’issue de laquelle le Cameroun s’est classé 20è sur une quarantaine de nations, Auriol Dogmo attend cependant une meilleure considération de la part des autorités.
« J’ai tellement de choses à dire au gouvernement camerounais que je ne sais pas par où commencer…Déjà, ma situation au Portugal (lieu d’entraînement ndlr) parce que j’ai des difficultés à m’entraîner. Je vais arriver au Cameroun dans quelques jours pour rencontrer les autorités afin de leur expliquer », a-t-elle dit dans une interview accordée à Boney Philippe de Voxafrica.
Auriol Dogmo d’ajouter : « Ça ne va vraiment pas. Je souhaite beaucoup plus d’attention, de soutien et de considération. J’ai comme l’impression à la limite qu’on connait Auriol Dogmo seulement quand il y a compétition et quand la compétition s’achève tout finit aussi », a dit la native de Ngaoundéré.
Sa plainte paraît en effet fondée, tant elle a donné ces dernières années pour le vert-rouge-jaune. Double championne d’Afrique en 2014 et 2016, Dogmo a glané l’or aux Jeux Africains de 2015. Elle a atteint la finale aux Jeux olympiques de Rio en réalisant au passage sa meilleure performance (17,92m). Pourtant, elle peine toujours à bénéficier de la reconnaissance dans un pays où le football est le sport roi qui fait ombrage aux autres disciplines.