Cameroun - Attaques de Boko Haram: Un officier supérieur de l’armée camerounaise dénonce la négligence des pays voisins

Par Béatrice KAZE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 24-Jun-2019 - 14h31   5232                      
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Des forces camerounaises patrouillent près de Mosogo, dans l'Extrême-Nord, où Boko Haram multiplie les raids, le 21 m AFP/Archives/Reinnier KAZE
Les attaques du groupe terroriste sont récurrentes dans la région de l’Extrême-Nord depuis plusieurs semaines.

Dans la nuit de dimanche 9 juin au lundi 10 juin 2019, plus d’une centaine de combattants du groupe terroriste Boko Haram ont attaqué la localité de Darak, département du Logone et Chari, dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun. Le bilan de cette attaque dans les rangs des Forces de défense et de sécurités camerounaises est lourd. 17 morts et de nombreux blessés.

«Le Cameroun paye le prix de la négligence dans les pays voisins.  Malgré le nettoyage dans la forêt de Sambissa au Nigeria, et le verrouillage par l´armée camerounaise, il y a eu des poches de résistance dans le pays voisins, le relais n´a pas été suivi par les pays frère. Aujourd´hui, huit mois après, on se rend compte que Boko Haram s´est reconstitué», soutient  un officier supérieur, qui a requis l´anonymat, rencontré par le quotidien Le jour édition en kiosque ce lundi 24 juin 2019.

 «Des prémices lors de la visite du MINDEF le 23 mai dans la Région de l´Extrême-Nord, nous avons fait un constat amère, le matériel saisi aux mains des assaillants lors des combats, et remis aux autorités nigériane, se retrouve une fois de plus entre les de la secte terroriste Boko Haram, ce qui n´était pas de bonne augure. N´eut été la riposte vigoureuse et énergétique, de nos hommes, le bilan aurait été trop lourd, 17 morts, ce n´est pas tous les jours qu´on enregistre de telle pertes», ajoute l’officier supérieur.

D’après le haut gradé, malgré la mort des 17 soldats camerounais,  «le moral des hommes est bon, le militaire ne pleure pas, il doit être debout. Ce deuil nous donne beaucoup plus de rage, nous sommes pour aller venger nos camarades. Ne soyez pas surpris qu´il y ait des incidents dans cette partie dans les prochains jours. Nous sommes devant une cause nationale, chacun est libre de ses opinions, notre pays est menacé dans ces fondements, nous devons agir pour protéger l´intégrité de notre territoire, mais également les hommes et les biens», affirme-t-il dans les colonnes du journal.

Auteur:
Béatrice KAZE
 @T_B_A
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