Cameroun - Au tribunal: Un vendeur d'armes devant le TCS pour 370 millions de FCFA

Par Lore E. SOUHE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 22-Aug-2017 - 18h59   9685                      
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Siège du Tribunal Criminel Spécial à Yaoundé Archives
Il est accusé d'avoir tenté d'obtenir du ministère des Forêts et de la Faune, le second paiement de deux marchés publics spéciaux déjà payés par l'administration.

Vendredi dernier, Michel Effa Medzi était devant le Tribunal Criminel Spécial (TCS) dans une affaire où il est accusé de tentative de détournement de deniers publics au préjudice du ministère des Forêts et de la Faune (MINFOF). D'après l'hebdomadaire Kalara du lundi 21 août 2017, l'indexé est détenu à la prison centrale de Yaoundé depuis le 10 novembre 2016 pour avoir essayé d'empocher la somme de 370 millions de FCFA, sous forme de fausses factures soumises à l'attention du MINFOF.

D'après le journal, l'accusé essayait de se faire payer une seconde fois pour deux marchés relatifs à l'acquisition d'armes et outils de lutte anti-braconnage.

Dans les faits, c'est en août 2012 que le MINFOF a conclu avec la société Meszi & Compagnie SARL, deux marchés publics d'une valeur totale de 376 millions FCFA. Lesdits marchés ont fait l'objet de paiement préalable de ladite somme à travers deux virements bancaires effectués respectivement les 12 janvier et 14 février 2012 à partir des comptes du Trésor Public. Sauf que  après la livraison défnitive du matériel commandé, M. Effa Medzi a adressé une correspondance au MINFOF le 6 janvier 2015 dont l'objet était la demande du payement du matériel à peine livré. Dans ce courrier, l'accusé a joint les bordereaux de livraison, ainsi que deux factures définitives.

Pour sa défense, l'accusé a attribué cette "erreur" à ses contractants, peu habitués aux procédures encadrant l'exécution des marchés spéciaux.Il ne conteste pas le  paiement antérieur des marchés par le MINFOF, mais allègue que sa démarche avait pour but de permettre à tous les inetrvenants de clôturer les dossiers y relatifs sur le plan comptable, peut-on lire dans le journal.

Pourtant, d'après Simon Pierre Sone, directeur des Affaires générales du MINFOF à l'époque des faits,  l'accusé avait prétendu avoir préfinancé les marchés querellés via un crédit accordé par une banque de la place, indique le journal. La prochaine audience est prévue pour le 12 septembre prochain.

Auteur:
Lore E. SOUHE
 @loresouheCIN
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