Cameroun - Aviation civile: Les galères des contrôleurs aériens

Par Pierre Arnaud NTCHAPDA | Cameroon-Info.Net
DOUALA - 08-Oct-2017 - 14h29   10810                      
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L’élection d’un nouveau bureau à la tête de leur association suscite des espoirs quant à l’amélioration de leurs conditions.

L’Association des contrôleurs aériens du Cameroun vit une nouvelle ère depuis le 30 septembre 2017. L’élection du nouveau bureau de la Cameroon air traffic  controllers association (Catca) ce jour-là a rempli de joie des membres qui se mettent à espérer une amélioration de leur condition.  C’est que le nouveau président de la Catca leur a promis d’apporter des solutions à leurs problèmes. « En principe la plupart des difficultés que les contrôleurs aériens rencontrent c’est parce qu’ils ne sont pas compris. Beaucoup de personnes ne savent pas qui est le contrôleur aérien, qu’est-ce qu’il fait, quelles sont ses difficultés », diagnostique  Michael Ouagni Soup Teoua.  

Les contrôleurs aériens  exerçant au Cameroun doivent faire face à de nombreuses contraintes dont l’incontournable  pression psychologique. « Etre contrôleur aérien c’est une très grande responsabilité surtout quand vous avez des vies humaines. Les pressions conjuguées du travail, de la famille, de la hiérarchie peuvent vous amener à un point où vous êtes totalement saturés. Et comme les gens ne vous comprennent pas quand vous fautes des réclamations, la plupart des gens disent que les  contrôleurs aériens réclament beaucoup ils sont tellement exigeants.  Mais je crois que c’est mal les comprendre ».

Il cite plusieurs exemples au nombre desquels la délicatesse du travail  à effectuer, qui en ajoute au stresse permanent qui habite ces professionnels de l’aviation civile. « Si  vous passez une semaine avec eux en les  écoutant et en voyant les difficultés auxquelles ils font face. Je prends un exemple simple : quand vous devez parler en même temps à 10, 15, 20 avions qui sont sous vitre contrôle au même moment. Vous savez que la moindre erreur peut provoquer une catastrophe.  Le contrôleur aérien est quelqu’un qui vit le stress au jour le jour ».

Le nouveau président met l’accent sur la carrière des quelque 75 contrôleurs que compte actuellement le Cameroun. « Mon cheval de bataille sera la carrière des contrôleurs. Quand vous voyez un contrôleur aérien travailler pendant 30 ans, 36 ans et qu’à la fin de sa carrière il devient malade du fait des yeux qui sont constamment rivés sur les écrans radars  et que l’administration ne regarde pas cela c’est absolument sur cela que nous allons beaucoup batailler », promet-il.  

    

Auteur:
Pierre Arnaud NTCHAPDA
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