Cameroun - Bataille de succession/Christian Penda Ekoka à Jacques Fame Ndongo: «Jacques… un citoyen demande où est le chef de l’Etat…et tu réponds par une lettre de six pages»

Par Yannick A. KENNE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 13-Jun-2020 - 10h26   23555                      
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Christian Penda Ekoka, allié du MRC Droits réservés
Le leader du mouvement «AGIR», allié du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, réagit à la dernière sortie épistolaire du Secrétaire à la Communication du Comité central du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais, qui taclait sévèrement Maurice Kamto après sa déclaration relative à une «succession de gré à gré» à la tête de l’Etat.

La question d’alternance au sommet de l’Etat donne à observer une résurgence des querelles dans l’arène politique, et met en lumière des caciques du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), parti au pouvoir, aux leaders de l’opposition, avec en tête ceux du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), et ses alliés.

On assiste à un interminable ping-pong. Et le dernier rebondissement est une réplique du leader du mouvement «AGIR», Christian Penda Ekoka, par ailleurs allié du MRC, au Secrétaire à la Communication du Comité central du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), Jacques Fame Ndongo.

«Jacques, djibi ni dji! Un citoyen demande où est le chef de l'État, ce qui est son droit le plus élémentaire, et tu réponds par une lettre de six pages. Quel en est l'intérêt pour entre autres les résidents de Nkolandom, de Nkolfong, Nkilzok ou Mengong qui veulent simplement accéder à une eau potable, à un logement ou à un travail décent, à l'électricité, à une formation professionnelle adaptée, à des soins de santé convenables», a écrit Penda Ekoka dans un message sur son compte Twitter.

Il réagissait ainsi à une sortie épistolaire le 5  juin 2020 du ministre de l’Enseignement Supérieur, dans laquelle il taclait sévèrement Maurice Kamto, pour avoir, lors d’une déclaration le 1er juin 2020, évoqué un scénario de «succession de gré à gré» au sommet de l’Etat. Fame Ndongo, «créature» proclamée de Paul Biya, qualifie Kamto de «confiné… dans son manuel de politique-fiction».

Pour Penda Ekoka, la réaction de ce biyaiste de la première heure, «illustre bien pourquoi ce système n'a pas marché, analyse-t-il. Il éloigne ses acteurs des préoccupations des populations, qui sont à mille lieues de l'essence de ta lettre. Les latins disaient "Primum vivere deinde philosophare" (Vivre d'abord, philosopher ensuite). J'ai la nette impression qu'en inversant cet ordre, on se retrouve dans le chaos actuel», conclut-il.

Il va sans dire que l’arène politique ne désemplit plus de combats, et en l’absence d’un arbitre, tous les coups sont désormais permis.

Auteur:
Yannick A. KENNE
 @yanickken39
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