Cameroun - Bernard Ouandji (Economiste),au sujet des récents accords avec le FMI: «ces accords ont une signification eschatologique, ils auraient pu arrondir à 667 ou laisser à 665, ça sent la fin»

Par Josiane Rose NDANGUE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 28-Jun-2017 - 16h31   8371                      
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L’économiste Bernard Ouandji archive
L’économiste s’exprime sur les nouveaux accords que vient de signer le Cameroun et le Fonds monétaire international.

Le 26 juin 2017, le Comité de direction du Fonds Monétaire International (le FMI) a approuvé un programme de trois ans baptisé «Facilité élargie de crédit» avec le Cameroun pour un montant d’environ 666,2 millions de dollars. Pour soutenir donc le programme de réforme économique et financier du pays, 171,3 millions de dollars vont être débloqués immédiatement. Et comme le précise Le Quotidien de l’Economie paru le 28 juin 2017, le montant restant sera débloqué progressivement sur la durée du programme après des revues semestrielles. Approché donc par le quotidien Le Jour édition du 28 juin 2017, l’économiste Bernard Ouandji s’exprime sur ces nouveaux accords signés entre le Cameroun et le Fmi l’institution onusienne. Sur la signification à donner auxdits accords, il déclare «d’emblée je suis l’homme qui avait prévu la crise que nous vivons en ce moment. En janvier 2015 je publiais sur le Net une série d’analyses prévisionnelles avec une juste prescience que le prix du pétrole brut allait évoluer entre 45 et 55 dollars jusqu’en 2017 mais personne au Gouvernement ne l’a cru puisque le Gouvernement espérait une hausse à 89 dollars en mars 2015».

Parlant toujours de la signification à donner aux récents accords entre le Cameroun et le Fmi, l’économiste poursuit «ces accords ont une signification eschatologique, ils auraient pu arrondir à 667 ou laisser à 665, ça sent la fin, les patates sont cuites. Sur le plateau de Canal 2 le 4 décembre dernier, je portais la contradiction à un cadre du Secrétariat général du Rdpc, Simon un brave type quand même qui venait de débiter la litanie des cigales du parti au pouvoir, comme quoi l’économie camerounaise est résiliente, le taux de croissance est de 6% etc. Alors j’ai affirmé que l’année 2017 sera très dure financièrement, Simon a rétorqué «n’écoutez pas M Ouandji, c’est un opposant». Six mois plus tard, le Rdpc sollicite le Fmi, toute honte bue».     

Auteur:
Josiane Rose NDANGUE
 @ljndangueCIN
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