Le camp d’Aboubakar Shekau subit le contrecoup des querelles de leadership au sein de Boko Haram. L’information est de L’Œil du Sahel paru le 27 février 2017. «La scission née de la contestation de la décision de l’EI (État islamique NDLR) par Aboubakar Shekau, n’a fait qu’amplifier la violence interne dabs ka faction historique du mouvement : celle d’Aboubakar Shekau», écrit le journal.
En décembre 2016, l’AFP a diffusé un enregistrement sonore dans lequel Shekau justifie l’élimination de son ancien compagnon, Abou Sinnira, par la découverte d’un complot ourdi par ce dernier contre sa personne, fait savoir notre confrère. L’auteur de l’article indique que cet évènement témoigne du bras de fer auquel est désormais soumis, de manière permanente Aboubakar Shekau.
Le trihebdomadaire révèle d’ailleurs que la situation est telle que des proches de Shekau lui demandent de mettre une pause dans son entreprise de terreur. En face, il y a la faction d’Abu Musab Al Barnaoui, nommé en mars 2015 par l’EI, leader de Boko Haram. Sa stratégie, apprend-on, s’attirer la sympathie des populations civiles en concentrant ses attaques sur les militaires et les comités de vigilance.
Le journal cite d’autres compagnons de Shekau qui seraient aujourd’hui en passe de le défier. Dans cette liste se trouvent Bana Blachera ou encore Mamann Nur. Notre confrère fait savoir que ces derniers ont profité des offensives militaires du Cameroun et du Nigeria contre la faction de Shekau, pour accroître leur influence.