Cameroun - Boko Haram: Voici ce que pensent les hommes politiques du rapport accablant d’Amnesty International

Par Otric NGON | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 24-Jul-2017 - 11h10   9582                      
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Alice Sadio, Présidente de l'AFP CIN
Issus de différents bords politiques, ces derniers ne sont pas restés insensibles au dernier rapport de l’ONG international accusant l’armée camerounaise de pratique de torture dans la lutte contre Boko Haram.

Ci-dessous, une compilation des avis de quelques leaders politiques camerounais, relayée par Cameroon Tribune en kiosque ce lundi:

Victor Onana, Président de l’Union des populations du Cameroun (UPC): « Le combat contre le terrorisme doit se poursuivre »

«La condamnation récurrente de notre pays par Amnesty International au sujet de la guerre que nous menons contre cette secte criminelle ne cessera de m’étonner. Au fait, qui Amnesty International défend-elle ? L’assassin ou la victime ? Les innocents qui se font tuer à tous les carrefours par ces sauvages ? Le fait même de les arrêter vivants montre déjà le souci qui habite nos autorités et nos forces de défense de respecter les droits de personnes qui, à mon sens, ne méritent aucun traitement humain. Pourquoi Amnesty International ne va-t-elle pas réagir sur les autres théâtres d’opérations dans le monde ? En tout cas, pour nous à l’UPC, le combat contre le terrorisme doit se poursuivre pour que cette secte n’occupe jamais la moindre parcelle de notre territoire».

Hon. Lazare Soub, Député MRC: «Qu’on laisse la justice dire qui est innocent»

«Quand l’armée va au front contre un ennemi, elle doit lutter pour défendre l’intégrité du Cameroun. La guerre n’est pas un jeu et le Cameroun ne l’a pas souhaitée. Il peut arriver des dégâts collatéraux au cours d’un conflit. Cela se fait partout où il y a des conflits. Il faut que les gens d’Amnesty International prennent cela en compte. Il y a des personnes qui sont arrêtées dans le cadre de la guerre contre Boko Haram. Qu’on laisse la justice dire qui est innocent et qui ne l’est pas. Dans le cadre de cette guerre, la théorie d’Amnesty International ne tient pas. Le Cameroun est en danger face à cet ennemi et pour cela, il doit utiliser tous les moyens possibles pour se défendre. C’est normal que des gens soient interpellés dans le cadre de ce conflit. À charge pour la justice de prouver que ceux-ci sont innocents ou non».

Hon. Ngala Esther, SDF Member of Parliament: “I Encourage Our Soldiers in the War”

“I condemn the war imposed on Cameroon by the  Boko H           aram terrorist group. I equally condemn the atrocities caused by the militants on our soldiers and population. I encourage our soldiers to continue to fight and defend our nation. Amnesty International has once more accused Cameroon in its 2017 report of violations of human rights against suspected Boko Haram militants in detention. Government should investigate and find out the veracity of the report. The war is terrible and government should keep Cameroonians permanently informed to solicit more support  and commitment of all in seeking to eradicate Boko Haram.”

Jacques Yoki Onana, Président de la section RDPC du Mfoundi VI: « Une véritable hérésie »

«J’ai lu avec un certain intérêt le dernier rapport de l’ONG Amnesty International sur les prétendues exactions exercées contre les membres de la secte islamiste Boko Haram par nos forces de défense et de sécurité. Cela amène tout de suite à se poser la question : qui est désormais la victime dans ce conflit ? Je voudrais que ces gens d’Amnesty International qui rédigent leurs rapports se mettent à la place de ces hommes et femmes que le Cameroun mobilise depuis des années pour sa protection, abandonnant leurs familles des mois entiers et dont certains y laissent leurs vies. Qu’ils se mettent à la place du Cameroun qui mobilise des ressources énormes, qui auraient pu servir à son développement, pour faire face à cette agression. Au final, ce rapport est une véritable hérésie. Nous continuons à réaffirmer notre soutien au Chef de l’État et à nos vaillants soldats dans cette guerre».

Saïdou Maïdadi Yaya, Membre du Bureau politique, UNDP: «Amnesty International a mieux à faire»

«Les rapports d'Amnesty International ne me convainquent que très rarement. C'est une organisation que je connais très bien pour avoir été un de ses agents de liaison entre 1976 et 1978 pendant que j'étais étudiant. Cette organisation a bien changé depuis. Elle a mieux à faire- les zones d'interventions sont  vastes et nombreuses – que de s'occuper d'une organisation terroriste qui rende la vie dure à notre armée et à nos populations. Le Septentrion est en train de se vider. Son économie est à l'arrêt. Nos frères restés sur place ont perdu leur sommeil. Qu'attendre d'un homme en tenue qui a vu ses frères d'armes tombés sur une mine ou sauvagement assassinés qui détient un des responsables de cette tragédie entre les mains! Vraiment, Amnesty International a mieux à faire. Sauf s'il n'est question que d'un acharnement».

Alice Sadio, President of the Alliance of Progressive Forces (APF): «Government Should Produce A Counter-report»

“We condemn  Boko Haram atrocities. Cameroonian soldiers on the battle field are doing their job to defend territorial integrity and ensure security. This is the second time Amnesty International is attacking the country with respect of human rights violations in the war against Boko Haram. The war front is a hostile environment and it is difficult to say whether the report of Amnesty International is good or bad. What we propose is that the government should produce a counter-report using  our local human rights organisations. Boko Haram fighters violate all moral principles and what they are doing is condemnable.”

Auteur:
Otric NGON
 @OtricNgonCIN
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