Cameroun - Boycott des élections 2020: Selon le député RDPC Jean-Simon Ongola Omgba, «l’abstention est une forme d’auto-marginalisation»

Par Béatrice KAZE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 17-Feb-2020 - 20h05   2750                      
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Honorable Jean Simon Ongola, Député RDPC Cameroon Tribune
Le député a lancé une campagne de lutte contre le boycott électoral au Cameroun à la veille du double scrutin législatif et municipal du 9 février 2020.

Si la page des élections législatives et municipales du 9 février 2020 est progressivement en train d’être tournée, l’appel au boycott de ce double scrutin, lancé par certains partis d’opposition, a profondément divisé la classe politique.

Opposé au boycott électoral, le député RDPC à l’Assemblée Nationale, Jean-Simon Ongola Omgba, estime que notre pays a besoin en ce moment d’unité et non de division. «De ce fait, un boycott électoral a pour risque principal de mettre notre nation dans une posture de recul démocratique, car ce processus contribuera à une paralysie administrative. Nous parlons là d’élection municipale et législative, alors imaginez un seul instant un Etat où ne fonctionne aucune collectivité, où le pouvoir législatif est inexistant, cela n’augure qu’un chaos programmé», a-t-il déclaré dans les colonnes du quotidien Le Messager édition du 17 février 2020.

Pour le député, «aucun homme politique n’a le droit d’entretenir ou de semer la zizanie alors que nous avons, plus que dans le passé, un besoin énorme d’unité et un impératif de consolidation du fonctionnement des institutions républicaines. Il s’agit tout simplement d’œuvrer pour la paix et préparer nos enfants au vivre-ensemble».

L’appel au boycott des élections a été lancé par le CPP d’Edith Kah Walla et le MRC de Maurice Kamto. Sans le nommer, l’élu de la nation n’a pas manqué de tacler sévèrement le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun. «D’ores et déjà, de nombreux camerounais sont aujourd’hui conscients que l’avenir du pays ne peut être laissé entre les mains de politiciens qui souffrent d’un orgueil démesuré et d’un excès de confiance en eux, convaincus de leur capacité à relever les défis mais ignorant les signes croissants de leur faiblesse au sein de l’opinion. Nos élites gagneraient à se rappeler qu’être «un brillant diplômé» ne fait pas de vous forcément un « homme politique» encore moins un homme d’Etat», soutient-il.

Selon l’élu RDPC, «le boycott et l’abstention demeurent des formes d’auto-marginalisation».

Auteur:
Béatrice KAZE
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